Halima Mohamed, connu sous le nom de scène de ZamZam Ehad, a sorti son premier album de slam, Mahaza, le 29 novembre dernier. Il s’agit d’une compilation de douze titres variant entre le shiKomori et le français. A bord de l’équipe Mahoza se trouve la chanteuse Nawiya Bacar, Faraz et Roukaibat. Cet album sorti en France a été composé par Saïd Achimo et produit par le label Maaana art. “Etant la voix des sans voix, je me dois de défendre ceux et cellkes qui ne peuvent pas scander la souffrance dont ils font face au quotidien”, a expliqué la slameuse ZamZam Ehad.
De la politique à l’amour en passant par la maltraitance des femmes et des enfants, Mahoza s’avère être un cri d’alarme contre tous les maux qui touchent la société. Mahaza, “douleurs” en français, est l’expression de la tristesse, la douleur, de l’oppression. Il dessine aussi une lueur d’espoir dans certains titres comme “Je veux que tu vois” et “Mwanye ule” entre autres. A entendre la jeune slameuse,”Mahoza est la manifestation du ras-le-bol face à cette misère galopante qui tue à petit feu notre peuple et qui incite à la fuite des cerveaux vers un avenir incertain”.
La fondatrice de Mbeni art’Peosie, Halima Mohamed, s’est rapidement adaptés et imposés dans le monde du slam et de la poésie notamment avec la communauté Slam de l’archipel des Comores. En 2016, elle a publié un recueille poétique intitulé “Tsandza”, qui lui a valu le prix “Cœlacanthes 2017” de la catégorie shikomori. En juillet dernier, elle a également publié, “ Ho kooni mo myembe” toujours aux éditions Cœlacanthes.
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