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Spectacle. Restitution de «Huka» I «S’assumer n’est pas rejeter l’autre!»

Spectacle. Restitution de «Huka» I «S’assumer n’est pas rejeter l’autre!»

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Ce spectacle de Maza de l’association His-Hop évolution de Mayotte et Faudez du Centre de création artistique et culturelle (Ccac-Mavuna) nous emmène à réfléchir sur la relation entre soi-même et l’inconnu, en faisant recours, sur scène, au chant et à la danse traditionnels comoriens, His-hop et théâtre.

 

Le Centre de création artistique et culturel (Ccac-Mavuna) et l’association Hip-hop évolution de Mayotte ont procédé, samedi dernier au Ccac-Mavuna, à la restitution de la création Huka.Ce spectacle tout public interprété par les danseurs Taenchouki Abdallah alias Maza et Faouz se veut une réflexion qui pousse à «s’accepter soi-même sans pour autant rejeter l’autre, l’inconnu, sa Culture, ses traditions et ses mœurs». Pour se faire, les deux danseurs ont fait appel au chant traditionnel, à la danse et au théâtre, le tout entremêlé à du Hip-hop.Ce spectacle «porteur», à ce titre, de changement touche plusieurs thématiques en dénonçant l’»acculturation», le déboisement ou le «rejet des traditions» par la nouvelle génération.


«Bien être ne veut pas dire nécessairement ressembler à l’autre». Un rappel qui a amené à faire appel au bora, daira, deba, kaswida, rumbu et à bien d’autres chants et danses traditionnelles, aujourd’hui méconnus par les plus jeunes qui n’auraient d’yeux que pour la «culture occidentale : «nous avons voulu montrer que le mélange des Cultures est possible sans qu’on soit obligé de rejeter systématiquement les propres valeurs des uns et des autres», a expliqué le danseur de Hip-hop évolution, Maza. Face à l’inquiétude due à la tendance au rejet des traditions, les deux danseurs ont même «fait appel aux esprits à travers le rumbu et ses trumba».


«Un grand bravo aux deux danseurs pour cette magnifique restitution. Maintenant, il leur faut un œil extérieur qui saura peaufiner davantage ce produit brut», a analysé, satisfaite, la directrice de l’association Hip hop évolution, Sophie Huvet. «Il est vraiment difficile de créer un spectacle sans metteur en scène ou une personne quelconque pour porter des corrections, ce qu’ont su faire Faouz et Maza», devait, de son côté, renchérir le président du Ccac-Mavuna.

«Vivement, plus de public !»

«C’est la première fois que je me produis à Moroni et j’avoue que c’est une belle première bien qu’il n’y a pas eu assez de spectateurs. J’ai fait connaissance avec Faouz en 2015 et ont a directement eu l’idée de créer quelque chose ensemble. Et on s’est dit pourquoi ne pas mettre en valeur les danses traditionnelles zashi Maore ne zashi Ngazidja? Nous voilà aujourd’hui avec Huka qui dénonce le déboisement des arbres fruitiers à Mayotte et le rejet de la culture ancestrale, entre autres. On va prester encore une fois samedi 1e octobre prochain au Ccac-Mavuna avec la création Nazirongolewe de Hip-hop évolution. J’espère que le public fera le déplacement en masse», a conclu Mazan

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