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Tché-za sur les planches du Palais du peuple I Bouclage en terre natale pour Massiwa Tour 2021-2022

Tché-za sur les planches du Palais du peuple I Bouclage en terre natale pour Massiwa Tour 2021-2022

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Pour finir sa tournée, la compagnie Tché-za a posé, en beauté, ses pas samedi dernier dans la salle de spectacle de l’assemblée nationale à Moroni-Hamdramba après une vingtaine de dates en France et à la Réunion. Le public s’y est fendu en un standing ovation pour ses sept danseurs qui ont marqué les esprits avec la création Massiwa.

 

La compagnie Tché-za est venue boucler sa tournée au pays, après une vingtaine de rendez-vous en France et à la Réunion. Elle a proposé sa création, Massiwa, samedi dernier sur les planches de l’assemblée nationale, le Palais du peuple, à Hamdramba. Une occasion pour le public de la capitale de découvrir ce bijou qui entremêle le hip-hop à la danse comorienne pour raconter l’individu dans sa communauté.En quatre tableaux, le chorégraphe s’inspire des mythes, rites, traditions ancestrales et des danses notamment le wadaha, le byaya, le dayra ou encore le shigoma pour rendre hommage à la Culture comorienne et à la population.


«J’ai assisté à un spectacle de qualité. Les danses m’ont laissé sans voix. Les danseurs ont été énérgiques du début à la fin. J’ai goûté à cette prestation venue de nos arts ancestraux qu’on ne voit pas souvent dans les festivités traditionnelles. J’ai même vu du wadaha, une danse qui tant à disparaître. Toutes mes félicitations et mes encouragements a Tché-za, j’espère qu’il va continuer à nous faire vibrer de la sorte et continuer à présenter aussi dignement le pays», s’est réjoui le spectateur, Mhaza Saïd.


Dans Massiwa (= les îles»), les sept danseurs, Ahmed Abel-Kassim, Fakri Fahardine, Toaha Hadji Soilihy, Mzembaba Kamal, Abdou Mohamed alias chien de guerre, Ben Ahamada Mohamed, Mohamed Oirdine dit Sangoku, mettent en avant l’opposition entre l’individuel et le collectif dans une société matrilinéaire.Avec des solos et des passages collectifs faits d’humour et parfois de colère, ils laissent entrevoir un espoir prochain de solidarité avec leurs longs bâtons en frottements, glissades, esquives comme autant de menaces mais, surtout, de tremplin vers la liberté. Comme pour les danses, Seush mélange les chants et la musique traditionnelle comoriens aux tendances étrangères pour un brassage culturel à la peinture originale.


«C’est un plaisir de présenter ce spectacle au pays après une belle tournée à l’étranger. Je pense que Tché-za honore sa part de responsabilité dans l’épanouissement de la Culture et des arts comoriens. On attend d’un artiste, qu’il produise un spectacle qui suscite l’engouement et qu’il tourne un peu partout. Grâce à ce spectacle nous avons fait honneur à notre drapeau et porté le pays un partout», devait résumer le chorégraphe Salim Mzé Hamadi dit Seush.


Malgré le succès que Massiwa a rencontré pendant la tournée, Seush déplore le fait que personne ne les a programmés aux Comores : «Il nous a fallu beaucoup d’efforts et de sacrifices pour arriver à prester au pays. Nous y sommes parvenus grâce, notamment, au Service de coopération et d’actions culturelles de l’ambassade de France à Moroni (Scac). J’espère qu’au pays, le regard sur la Culture va changer un jour prochain et que l’État et l’opinion vont lui accorder la place qu’elle mérite vraiment», a prié le chorégraphe.

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