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Tsidje Festival 2022 I Un accent particulier sur les danses traditionnelles

Tsidje Festival 2022 I Un accent particulier sur les danses traditionnelles

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Instruments, modes vestimentaires, chants, danses et exposition de mets. Cette deuxième édition aura réussi son pari de la valorisation des danses traditionnelles. Duru, mdiridji, sambe, igoma sha laanswiri, lelemama, tari la Ndzia, l’association Tsidje Ulanga a su faire revivre tout ce patrimoine culturel témoin par excellence de l’art de vivre des hommes et des femmes et de leurs traditions.

 

L’association Tsidje Ulanga a baissé le rideau de la deuxième édition du «Tsidje festival» dimanche 30 octobre dernier avec la prestation de plusieurs groupes de danses traditionnelles issus de diverses localités de Ngazidja.Ce festival voué à la valorisation des danses traditionnelles comoriennes a tenu son pari de faire revivre «ces rythmes et ces gestuelles qui rappellent et transmettent un message vivant sur la manière d’être et d’agir des ancêtres».


Le public a, pour sa part, bien été au rendez-vous, uni autour des pas du duru, mdiridji, sambe, igoma sha laanswiri, lelemama et tari landzia.
Devant lui a été dévoilé ce patrimoine culturel dans lequel on retrouve tant de valeurs de la société comorienne qui définissent ces mouvements dont la portée esthétique n’a eu d’égal que le spectacle étincelant et l’harmonie heureuse où sont venus se fondre les chants traditionnels, la musique ainsi que ces costumes des grandes occasions.


Comme pour la première édition, Barakati Mdiridji de Mkazi s’est démarqué avec le mdiridji. Une danse dont l’exécution exige tellement d’énergie par la diversité de ses puissants mouvements chorégraphiques et où chaque danseur joue également le rôle de percussionniste et de choriste dans une harmonie à couper le souffle.


«J’ai gouté avec attention à la production des différents troupes et j’ai été, surtout, émerveillé par le batteur de la compagnie de danse de Mvuni ya bambao dont la prestation a été d’une qualité rare, même si il lui a manqué quelques techniques pour être tout au top», a analysé le percussionniste Tchatcha man qui s’est dit disposé à lui apporter son soutien sur la base de quelques échanges.Le coordinateur de Tsidje Ulanga, Ismael Soilihi Houssam, estime avoir pris beaucoup de leçons qu’il compte mettre à profit dans la prochaine édition. «Cela fait grand plaisir de revoir ces danses traditionnelles qui sont menacées de disparition» a-t-il apprécié.

Entre de très bonnes mains

Pour ce qui est du bilan de l’édition, ce nouveau rendez-vous se serait passé «de la plus belle des manières» et a atteint les résultats escomptés : «Nous avons eu de très bons partenaires et sponsors notamment I2A, les Etablissements Nassib, l’Ortc et bien d’autres, ce qui nous a facilité la tâche», a-t-il souligné.De son côté, l’organisateur du concours annuel de la chanson, Nyora, a tenu à rappeler que le combat de la valorisation du patrimoine culturel est celui de tous les Comoriens : «si chaque localité se décidait à emboiter le pas au Tsidje Ulanga, c’est toute notre culture qui serait entre de bonnes mains», devait conclure, enthousiaste, Samir Mohamed Hassani.

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