Deux jurés du concours, Udjuzi, Sitti Thourayat Daoud et Akeem Alias Washko n’ont pas pris part à la délibération de la finale, mercredi dernier. Après les nombreuses “défaillances” au niveau de l’organisation relevées par des concurrents, des jurés sont venus en rajouter une couche lors de la finale en dénonçant un “manque de respect” des organisateurs à la fois envers les jurés et les artistes.
“J’ignore si les autres membres du jury ont été informés de la tenue de la remise des prix. Moi je ne l’ai pas été et il n’y pas eu délibération, que je sache. Mes notes sont encore là, je ne les ai pas encore rendues”, a écrit Sitti Thourayat Daoud sur son compte Facebook, quelques heures avant la délibération.
«De la peine»
Peu de temps après la délibération des résultats, le juré, Akeem Alias Washko, a parlé de “favoritisme” et de “manque respect” vis-à-vis des jurés: “Ça m’a fait beaucoup de peine de voir des danseurs écartés de la sorte. Sans manquer de respect à El Zaid qui me parait, lui aussi, avoir du talent, mais il ne méritait la première place. Il était le dernier sur la liste.
Par ailleurs, les organisateurs nous ont aussi manqué de respect du fait que nous n’étions pas au courant de la délibération que le jour même où il a eu lieu. J’ai dû envoyer mes notes, une heure avant la délibération. Est-ce normal que le jury ne connaisse pas les résultats avant la remise des prix? Ce qui m’importe c’est que les vrais talents soient reconnus à leur juste valeur. Il est temps d’arrêter le favoritisme! “, s’est-il désolé.
«Retard», jury vs public?
De son côté, le directeur du service public de la radio et de la télévision, Salim Hafi, estime qu’il y’a des accusations gratuites de la part de Washko et que “normalement c’est l’huissier du concours qui calcule les notes” avant de promettre “une conférence de presse prochainement pour apporter plus de précision.
Laher, un des deux jurés présents à la finale, a soutenu que les agissements des organisateurs relevait “non pas d’un manque de respect envers les jurés mais plutôt d’incompétence. Je ne peux pas dire qu’il y’a eu de l’arnaque ou non".
Il y’a eu les notes des jurés mais également ceux du public. Nos collègues se sont permis de dénoncer sur les réseaux sociaux mais il fallait expliquer pourquoi ils n’ont pris pas part à l’évènement. Il est que vrai les organisateurs m’ont contacté trop tardivement, mais je suis allé parce que j’avais signé un contrat. Je tire mon chapeau à ceux qui ont eu l’idée et au directeur de l’Ortc”, a souligné Laher.
Arrivé en deuxième position, le groupe de danse urbaine, Madjadju, semble déçu comme le public dans les réseaux sociaux. “Udjuzi nous a permis uniquement de gagner en expérience et en visibilité. Nous remercions ceux qui nous ont soutenus et les autres aussi. Effectivement, nous ne nous attendions pas à être deuxièmes, mais nous allons nous contenter du peu qu’on a gagné”, a déclaré Haitham Ben, un danseur du groupe.
Abondant dans ce sens, la jurée, Sitti Thourayat Daoud, a soutenu qu’effectivement la première place “devait revenir à Madjadjuu et non El Zaid qui occupait la dernière place”.Du moins si on devait tenir compte des seules notes du jury.
Mahdawi Ben Ali
