L’Ong Collectif du patrimoine des Comores (Cpc) a organisé, mercredi 29 mai 2024 à la Chambre de commerce (Ccia) de Ndzuani, au profit des maires et des acteurs de la Culture, des arts, du patrimoine et du tourisme, un séminaire qui s’inscrit dans le cadre des activités du projet Fspi financé par l’ambassade de France aux Comores. Une trentaine de personnes ont échangé sur le thème des «enjeux du patrimoine».
A cette occasion, le directeur régional du Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs), Musbahou Ben Ahmed, qui a joué le rôle de modérateur, a axé sa présentation sur les conventions de l’Unesco et les définitions des différents types de patrimoine. Pour sa part, l’ingénieure en formation dans le domaine du patrimoine, Oumrati Anli Oicheikh, a animé un exposé sur le dossier d’inscription des sites du patrimoine de l’Union des Comores au patrimoine Mondial de l’Unesco.
Selon le président du Cpc, Farid Rachad, les activités «retenues après enquête» seraient d’une grande importance car elles «éduquent, sensibilisent et communiquent» : «nous avons convié les acteurs pour leur imprégner la thématique du patrimoine, la nécessité de le valoriser, et la manière de le préserver».
Les communes «au premier rang»
Par ailleurs, tout indique que les maires sont les premiers concernés et promoteurs et qu’ils doivent, pour cela, «être au premier plan».
Interrogé sur sa présentation sur les conventions de l’Unesco, le directeur régional du Cndrs, Musbahou Ben Ahmed, a soutenu qu’il était «crucial» pour les élus et les acteurs de les maîtriser : «ils doivent non seulement savoir qu’elles existent, mais aussi connaitre leurs concepts, leurs fonctions, leurs buts, les objectifs et les obligations des États membres ainsi que la manière de les mettre en oeuvre». Par ailleurs, devait-il marteler, «sans une conscience collective, il est difficile de susciter l’intérêt nécessaire pour les protéger efficacement».
Selon le maire, Mohamed Abdou Nassim – qui se définit comme étant un «grand» défenseur des biens de sa commune, Moya peut se prévaloir d’abriter de nombreuses richesses patrimoniales, notamment des maisons traditionnelles et des sites de dortoir de la chauve-souris de Livingstone, une espèce endémique.
«Nous devons, toutes et tous, prendre conscience de l’importance des questions liées à l’art, à la Culture et au patrimoine, qui constituent autant de vecteurs de tourisme inégalables et il nous revient de sensibiliser les associations dans nos communes à ce sujet», exhorte le premier magistrat de la commune.