Le Syndicat national des journalistes aux Comores, le Snjc, organise un concert de twarabu le samedi 18 novembre prochain à l’hôtel Le Retaj dans le but de lever des fonds qui doivent permettre aux journalistes de se doter, pour la première fois dans l’histoire des médias comoriens, d’une «mutuelle de santé».
Il est vrai qu’avec leurs salaires insignifiants, les femmes et les hommes des médias – du service public comme les indépendants – ont beaucoup de mal à boucler leur fin du mois en dépit de leur «statut» de quatrième pouvoir. C’est ainsi qu’en cas de maladie nécessitant des soins conséquents, l’écrasante majorité d’entre eux ont, systématiquement, recours à des cotisations ponctuelles.
Le tout nouveau Syndicat national des journalistes aux Comores veut remédier à cette situation. «Nous avons eu trois cas rien que ces toutes dernières années. C’est un problème sérieux. On ne peut pas lancer des cagnottes chaque fois qu’un des nôtres tombe malade», explique le chargé de communication du Snjc, le journaliste Abdou Moustoiha. Plusieurs artistes vont répondre à la sollicitation des journalistes dans ce concert live. En tête d’affiche on trouve l’auteur du livre Sur le chemin du Taarab, Chebli Msaidie, la Diva du Label Watwaniya production, Norena et la présidente du Snjc, Faïza Soulé. Le public aura également droit à la musique du groupe mythique Mi Sambeko et à la voix de la Nyora 2023, Salam.
«Les fonds récoltés aideront à la création d’une mutuelle de santé pour les journalistes et les personnes à leur charge. Comme vous le savez, nos salaires ne peuvent pas couvrir ce besoin», rappelle le secrétaire général du Snjc. Cette initiative est soutenue par plus d’un, notamment sur les réseaux sociaux, ou chacun y va de sa sauce pour exhorter le public à la soutenir massivement. C’est le cas, entre bien d’autres, du célèbre rappeur et auteur, compositeur et interprète, Cheikh Mc ou encore, de la grande activiste, Nadia Tourqui.
Les organisateurs espèrent, à travers ce concert, pouvoir couvrir les besoins pour près d’un an de mutuelle. Selon la plupart des prestataires, le minimum de frais se monterait à, environ, trois millions de francs. Le Snjc appelle les Comoriens, résidant au pays ou ailleurs, à soutenir ce gala de collection de fonds, les journalistes et surtout les responsables des médias à donner leurs contributions d’autant plus qu’à l’heure actuelle, aucun média ne dispose d’une mutuelle de santé. «On est jamais mieux servi que par soi-même», estime Abdou Moustoifa.