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Va paraitre. «Le feu du milieu» I «Une fabuleuse ode à l’amour et à la liberté»

Va paraitre. «Le feu du milieu» I «Une fabuleuse ode à l’amour et à la liberté»

Culture | -   Housni Hassani

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Après Ames suspendues en 2011, Vert cru en 2018, l’écrivaine comorienne, Touhfat Mouhtare, publiera, en août prochain chez Le bruit du monde, son troisième livre, Le feu du milieu. Dans ce roman, l’auteure souffle sur les braises de «l’humanisme, l’amitié et la féminité» et, prévient-elle, elles pourraient bien bruler… «tous vos préjugés» à sa lecture.

 

Quatre ans après, Touhfat Mouhtare a «rallumé le verbe», pour paraphraser Ali Zamir. En effet, «Le feu du milieu», le deuxième roman de l’écrivaine comorienne, édité chez Le bruit du monde, se rependra en août prochain, dans toutes les librairies. Après avoir publié en 2011, son recueil de neuf nouvelles Ames suspendues, puis son tout premier roman, Vert cru, paru en 2018, Touhfat Mouhtare fait donc la passe de trois et, évidemment, elle se sait attendue au tournant, tant ce dernier a reçu un accueil pour le moins flatteur : Mention spéciale du Prix du livre insulaire au salon d’Ouessant, finaliste du prix Senghor du premier roman francophone ou encore, finaliste du prix littéraire d’Afrique noire, Rien que ça...


Dans Le Feu du milieu, Touhfat Mouhtare souffle sur les braises de «l’humanisme, l’amitié et la féminité», pour en faire un feu qui brûlera «tous vos préjugés», a-t-elle prévenu sur un post sur Facebook.Fidèle à son style, Touhfat Mouhtare brouille les pistes de la narration en mélangeant «poésie limpide, réalisme cru, une imagination luxuriante et une spiritualité bienveillante pour tresser une fabuleuse ode à l’amour et à la liberté».

Au-delà du temps et de l’espace

Cette quête de liberté, c’est celle du personnage de Gaillard, jeune servante de la ville d’Itsandra aux Comores, et qui «grandit sous la protection de deux figures parentales : son maître, qui lui enseigne le coran, et sa mère adoptive, qui lui conte les légendes héritées de ses ancêtres esclaves venus de l’autre côté de la mère».
Bien qu’attachée à ses racines – en témoigne l’intrigue de Vert cru inspirée par le crash de la Yemenia – Touhfat Mouhtare tisse des histoires qui vont au-delà de l’imaginaire comorien. Une stratégie fortement vénérée par son éditrice, Marie Desmeures : «J’ai été subjuguée par la richesse joyeuse de ce roman aux multiples niveaux de lecture, entre vie quotidienne comorienne et imaginaire exubérant puisant dans diverses traditions : des djinns indiens aux légendes cosmogoniques, du mysticisme soufi à l’animisme africain», apprécie l’éditrice, chez nos confrères de Actualité.


Cette richesse, l’écrivaine la doit, sans doute et entre autres, à son vécu personnel. Elle qui est née aux Comores en 1986, et qui a vécu dans plusieurs pays d’Afrique, avant de s’installer en France où elle est diplômée en langues étrangères.En outre, Touhfat Mouhtare fait partie du cercle très fermé de femmes comoriennes à avoir publié un roman, aux côtés de Faiza Soulé Youssouf et Coralie Frei. En attendant la parution du livre, en août prochain donc, Touhfat Mouhtare promet que «la rentrée sera belle, épique».

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