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Wegni ngazi à l’Alliance française de Moroni I Plus qu’une danse, la valorisation de tout un patrimoine

Wegni ngazi à l’Alliance française de Moroni I Plus qu’une danse, la valorisation de tout un patrimoine

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Après plus de deux mois de création, trente danseurs dont douze femmes de cette Association pour le développement de la culture nationale ont presté avec du biyaya, mkimbizi, mshogoro, wadaha, shigoma sha shimaore, sambe et shigoma shashindzuani. Il n’a pas été seulement question de valorisation de danses traditionnelles, mais aussi de chants et de modes vestimentaires.

 

L’Association pour le développement de la culture nationale, Wegni ngazi, a presté mercredi 18 janvier dernier, à l’Alliance française de Moroni, sur les danses traditionnelles comoriennes. En plus de deux heures, les trente danseurs de cette association créée en 1985 ont présenté des chorégraphies de biyaya, mkimbizi, mshogoro, wadaha, shigoma shakimaore, sambe et shigoma shakindzuani, entre autres. Toutes servies par les chants traditionnels de circonstance à la fois de joie et de fureur.


«Nous avons eu quelques difficultés pendant la création notamment par rapport à l’emploi du temps des jeunes danseurs scolarisés. Hormis la danse, nous misons beaucoup sur l’éducation des enfants après avoir constaté que nombre d’enfants restent parfois oisifs», a expliqué le percussionniste, Mohamed Ahamada alias Godré.

Créée pour «valoriser la culture comorienne», Wegni ngazi a mis les bouchées doubles également coté habits traditionnels. A chaque chorégraphie, sa tenue allant du saluva au sahari en passant par boubou, le kofia et ikoyi. Si le hall de l’alliance a été noir de monde au début du spectacle, cela n’a pas été le cas vers la fin. Deux heures de temps ont eu raison de l’attention d’une partie du public qui a trouvé le spectacle «trop long» et certains mouvements «monotones».


Pour un des dirigeants de l’association, Mohamed Ahamada, ce spectacle est un début pour cette septième génération de l’association Wegni-Ngazi. «Nous avons voulu que tout le monde participe pour gagner en expérience. Du coup, nous n’avons pas tenu compte du temps de la prestation, ce que nous allons essayer de remédier pour le prochain spectacle», a-t-il assuré.


«J’ai beaucoup aimé l’intégration des enfants dans les chorégraphies. C’est la promesse d’une pérennisation de la danse comorienne. Avec eux, les danses traditionnelles comoriennes réinvestissent l’espace et peuvent défier le temps», a analysé le spectateur Ali Mmadi.

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