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Zoubs «Mars» ou Zoubdou Moctar I «Bientôt le monde le découvrira»

Zoubs «Mars» ou Zoubdou Moctar I «Bientôt le monde le découvrira»

Culture | -

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Le jeune comorien, fan du chanteur américain, Bruno Mars – de qui s’inspiré son surnom – s’est lancé dans la musique depuis tout petit. Après une licence obtenue au Maroc, il a décidé d’en faire une carrière. Cela, parallèlement à une vie pas toujours évidente. Portrait.


Depuis son enfance, la musique fait partie de son quotidien. Il a grandi aux côtés de son père, Moctar Zoubdou, guitare et chanteur au Safari Music et de sa grand-mère, feue Toienti Abbdou, chanteuse de shyiri, poème chanté.Le jeune Moctar s’intéresse à la musique depuis son adolescence, notamment au piano et à la guitare. “J’aimais écrire des chansons que je ne chantais pas forcément car j’avais un peu honte de ma voix. Je me suis lancé en 2015 et 2016, je suis entré en studio pour la première fois”, confie Zoubdou Moctar.


Zoubdou n’a pas eu une enfance facile avec une mère installée à l’autre bout du monde, en France, et un père marié à une autre femme.Ce fut plutôt, une vie et un parcours scolaire “mouvementés” . De son île natale, Mwali, il s’est installé à Moroni à l’école privée Mwinyi Barka avant de retourner finir son cursus à Fomboni.Tout en étant un bon élève, avec sa coupe de cheveuxà la Bruno Mars, il poursuivait son rêve dans la musique, avec quelques singles qu’il produisait avec de maigres moyens.

Du pays au monde?

Sa carrière a débuté, donc, au studio d’un producteur de Ndzuani du nom de Salim Combo avec sa toute première chanson “Ce qu’elle représente” dédiée à une jeune fille. Dès ses 23 ans, il a collaboré avec certains des plus grands artistes du pays dans des singles, comme la légende du rapp, Cheikh Mc, Terrell, Sourette ou encore, Goulam.Ce dernier définit Zoubs Mars comme un “passionné et un travailleur acharné. Il a évolué avec beaucoup de patience et est devenu un artiste complet. Il a tout pour briller et faire briller notre pays à l’internationale. Le public commence à le découvrir, bientôt ce sera le monde”.

Zoubdou collectionne les singles: L’ile dorée, Kwaheri, mon père, Tamani, Oublier, etc. Après avoir obtenu une licence au Maroc il s’est consacré à sa passion, la musique. Actuellement, il est installé à Mwali où il continue à écrire son histoire. C’est avec sa musique qu’il raconte une histoire, tirée de faits réels,mais pas toujours heureuse, avec notamment Djaraha. “Djaraha s’inspire de la vie en général.

Une majorité de personnes a vécu cela peut être pas exactement de la même façon. J’ai voulu montrer l’importance de la femme, montrer à quel point elle est courageuse en prenant le risque de perdre sa vie en donnant la vie. Mais aussi montrer que dans la mesure où on ne sait jamais de quoi demain sera fait, il faut profiter de chaque instant, des gens qu’on aiment et qui nous aime parce que même le plus grand des bonheurs peut être éphémère”, a déclaré ce jeune homme qui a su grandir sans la présence de sa mère, installée en France.

A l’Olympia à Paris

En février 2020, l’artiste a assuré la première partie du concert d’Hiro à l’Olympia de Paris. Un moment qui fait partie de l’un de ses plus beaux accomplissements. “Voir que mes parents sont fiers de moi et de ce que je fais, ça me fait super plaisir. Sur le plan professionnel, le fait d’avoir chanté sur la scène de l’Olympia est une chose qui me rend fier”.Malgré son courage et la force qu’il dégage de sa guitare et de sa belle voix, sa plus grande crainte c’est “d’échouer”. Son plus grand rêve est de pouvoir collaborer avec de grands artistes tel que Soubi , Chamsia Sagaf , Maleesh,Diamond platnumz, etc.


Une autre particularité de sa force, c’est sa capacité à se familiariser avec différents chanteurs de différentes générations. Pour l’heure, il est vu comme le “petit frère” par pas mal d’artistes tel que Cheikh Mc ou Goulam : “avec lui, nous partageons plus que de la musique même si nous échangeons beaucoup à ce sujet”, affirme l’auteur de Nyora Mbili. Son leitmotiv culte reste : “Rien d’autre que de la réussite, Insha’Allah”.

Nourina Abdoul-Djabar

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