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«Amani» de Goulam, Zoub’s, Sourette et Cheikh Mc I Un appel à la paix dans les 4 îles comoriennes

«Amani» de Goulam, Zoub’s, Sourette et Cheikh Mc I Un appel à la paix dans les 4 îles comoriennes

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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En cette période troubles, le morceau, pourtant sorti il y a sept ans, en 2018, redevient subitement, plus que jamais, d’actualité

 

Comme une lettre à la République, le tire Amani (Paix) de l’artiste Cheikh Mc de Ngazidja, Goulam de Nzduani, Zoub’s de Mwali et Sourette de Maore, refait surface et parle au présent bien qu’il soit sorti en 2018. Cet hymne à la paix fait appel à l’unité et dit non à la justice du sang qui fait encore rage aux Comores notamment avec la tentative d’assassinat du président des Comores et le décès dans des circonstances non encore élucidées de son agresseur, un jeune militaire de 24 ans.


«Soyons unis et amis. Arrêtons les conflits et rassemblons-nous pour aller en quête de la paix. Notre pays est à sang. Je prie qu’il soit gracié. Oh, seigneur tout puissant! Aujourd’hui, la population est inquiète. Elle craint pour sa vie. Ce n’est pas la guerre qui emmène le progrès au monde. Rassemblons-nous et cherchons ensemble des solutions. J’ai les larmes aux yeux. Pensez-y. Notre pays périt», s’alarme Goulam avant de marteler : «nous réclamons des droits et c’est légitime … il ne faut pas détruire nos îles, nous voulons juste vivre dans la paix»
«Yeroho isinihodza, nayimo buwa yamatso mba nisi zona. Leo ija zauyengana. Ridala mba pia wasi damu moja. Risi djihasibu mba wasi ma isilamu, Nerisi hibu shintru raha na muntru/ Umani ndeya maesha yatru, kapvu Amani rina roho mbovu / Amani, Amani risi miya Amani. Amani, Amani risi mia Amani, Mwalatru riswamihi», plaide Sourette.
Dans ce morceau, sans tergiverser, Cheikh MC resté fidèle à son écriture qui a toujours dit «non» à l’injustice et fait appel à la paix.


Cette fois-ci, les quatre artistes font appel aux hommes mais surtout aux Cieux (Mola watru) pour une paix durable. De son côté Zoub’s Mars rappelle : «Komori iwumbwa tsena ifanisiwa, umoja yahiliya wabaki uliya piya…» (Les îles Comores ont été créées chacune à l’image de l’autre et que quand l’une est en difficulté, cela atteint également toutes les autres).
«Réclamons nos droits, dans la démocratie. Pour que ce genre de tragédie ne se reproduise plus jamais. Bannissons la voie de la colère et du mépris.

Pour empêcher que demain, le sang du peuple ne coule à nouveau… Le drapeau était en berne quand je l’ai salué. C’est peut-être un châtiment de Dieu pour nos manquements. Il faut nous prosterner pour demander son pardon. La paix et la tranquillité, la paix et l’harmonie. Notre chanson est un hymne à la paix et la paix est notre arme. La paix et la tranquillité, la paix et l’harmonie. Notre chanson c’est la paix et la paix est notre arme», conclut Cheikh Mc dans ce morceau chanté en shiKomori et sous-titré en français.

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