Comment est née l’idée de vous regrouper pour cette exposition d’artisanat au féminin?
YC : Ici, nous voulons essayer de montrer le savoir-faire de la femme en artisanat. De même nous voulons créer pour faire plaisir aux gens et parce que nous aimons ce que nous faisons. Nous créons aussi pour donner aux Comoriens l’opportunité de consommer un artisanat local.
Quels sont les objectifs que vous espérez atteindre?
YC : On fait souvent des expos-ventes et on prend part aux activités artisanales organisées dans le pays.
Avec ce nouveau rendez-vous, nous voulons installer définitivement l’artisanat au féminin dans le monde de la Culture notamment en organisant des activités tous les mois.
Cela dans le but de permettre à ceux et celles qui n’ont pas nos contacts de nous retrouver plus facilement vu que nous ne disposons pas toutes, nécessairement, de lieux où on peut nous trouver plus facilement. C’est ce, à quoi nous allons essayer de remédier.
Pensez-vous que vos expositions ont des chances de contribuer à promouvoir l’artisanat au féminin?
YC : Je pense que oui, dans la mesure où cela va inciter beaucoup de femmes à vouloir exposer aussi et avec nous, justement. Nous devons faire en sorte que ça soit le rendez-vous de toutes celles et tous ceux qui s’activent dans les secteurs.A l’heure actuelle, tout le monde n’a pas les moyens et les contacts qu’il faut pour pouvoir organiser des expositions, il y a plusieurs contraintes.
Toutefois, nous espérons que ce rendez-vous va pousser beaucoup d’artisans et de femmes à vouloir exposer. Nous sommes ouvertes à l’idée qu’elles viennent nous rejoindre.Plus on est nombreux, plus on a des chances d’atteindre notre objectif qui n’est autre que la promotion de la Culture comorienne. Aujourd’hui, ce qui fait défaut c’est le lieu bien qu’aujourd’hui, nous avons eu la chance d’être accueillies par Le Retaj qui a bien voulu nous donner ce coup de pousse.
Quel est, selon vous, l’état de santé de l’activité du secteur?
YC : Je continue à persévérer car il y a du potentiel ici aux Comores surtout dans l’évènementiel. L’évènementiel va bien avec les activités de mon entreprise Ylang création.
Dans cette dernière, on travaille à créer des cadeaux uniques pour des personnes uniques. Je me dis que chaque personne mérite d’avoir un Ylang création chez elle. Nous proposons un peu de tout : des bijoux, des vêtements, des sacs et d’autres articles encore. Notre entreprise affiche un bon état de santé, on continuera à persévérer. Tout va bien. Petit à petit on va y arriver.
Vous êtes parti de la production de savon et aujourd’hui vous proposer, également, des bougies. Projetez-vous de vous ouvrir encore plus?
Wutamu : En fait, Wutamu Comores est une savonnerie artisanale. Comme vous l’avez remarqué, nous étions que dans la fabrication de savon avant de nous ouvrir sur les gammes aroma avec des bougies parfumées, des diffuseurs pour la maison mais aussi la voiture.
Aujourd’hui notre entreprise marche plutôt bien. Nous sommes en train de chercher des fournisseurs afin de pouvoir exporter et nous ouvrir vers l’étranger vu que nous avons déjà pu implanter Wutamu ici au pays.
Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans votre entreprise?
La petite fée : Nous n’avons pas suffisamment de moyens pour travailler comme nous pensons que nous devons pouvoir le faire. On s’adapte avec le matériel disponible au pays. Mais avant tout, c’est une question d’inspiration. Je suis très contente de ce que font mes enfants particulièrement au niveau du recyclage. C’est bien d’utiliser les produits comoriens pour valoriser les Comores. Nous obtenons de belles choses et c’est quand même très beau.
C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis présente à chacune de leurs expositions afin de les encourager et surtout les soutenir devant les difficultés qui ne manquent pas. L’une travaille avec le wax et l’autre avec tout ce qu’elle trouve pour la création de bijou. Nous aimons bien l’or aux Comores mais il n’y a pas que l’or pour être belle (rire).
Comment envisagez-vous d’assurer la pérennité de cette initiative après l’exposition?
YC : L’avantage que nous avons c’est que nous aimons vraiment ce que nous faisons. Nous sommes toujours motivées. Le seul souci que nous avons aujourd’hui, c’est le temps, les coupures intempestives et récurrentes d’électricité qui font que nous avons du mal à respecter les délais avec nos clients.
Malgré cela, on tient vraiment à promouvoir l’artisanat féminin aux Comores et l’artisanat comorien de manière générale. Nous allons conjuguer nos efforts pour faire en sorte de pérenniser ce grand rendez-vous.