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«Ledjuwa Liwala» de Miad El Comores I Huit titres et un voyage dans les années 1970

«Ledjuwa Liwala» de Miad El Comores I Huit titres et un voyage dans les années 1970

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Avec cette sortie, l’orchestre comorien contribue, deux ans après, à honorer l’engagement qui avait été pris dans le cadre du concours de twarabu initié par l’Alliance française de Moroni, d’enregistrer un album au studio Twamaya House.

 

L’orchestre Miad El Comores a présenté son album, Ledjuwa liwala (= le soleil brille), hier à l’occasion d’une conférence de presse à l’Alliance française de Moroni. Le gagnant du concours de twarabu initié en 2019 par l’Afm avait remporté, notamment, le droit d’enregistrer un album au studio Twamaya House de l’artiste, Dadiposlim. C’est chose faite, désormais. Après le premier ex-aequo Mi-Sambeko de Mistamihuli, c’était, donc, au tour de l’orchestre mythique de Mvuni ya Bambao de présenter son album.


«Ce qui m’a séduit avec Miad El Comores, c’est l’authenticité. Nous sommes amoureux de ce genre, de twarabu, et j’espère bien qu’une deuxième édition du concours sera organisée en mai prochain. Aux Comores, il n’y a pas encore un groupe qui a suit conquérir le monde à travers le twarab malgré que ça soit une musique riche. Il faut que l’Etat comorien exploite encore plus le twarabu et fasse tout pour exporter cette richesse au-delà des frontières du pays. L’art est un combat difficile qu’il faut mener tous les jours. Il y’a des gens qui sont élus pour exporter cette richesse musicale, alors à eux de prendre le flambeau!», devait déclarer, à cette occasion, le directeur de l’Alliance française de Moroni, Jean-Rémy Guédon.

Revisiter un patrimoine

Dans cet album mixé chez Chebli, on retrouve seulement la voix de l’infatigable Ali Mohamed Nassur alias Black et Ibrahim Djoumoi, deux légendes de l’orchestre Miad El Comores.A en croire le chargé de communication de l’orchestre de Mvuni ya Bambao, Stephane Mmadi, Ledjuwa Liwala, c’est dix milles exemplaires en vente aux Comores et bientôt en France. Ledjuwa liwala, c’est la proposition d’un voyage dans le temps avec huit tires faits uniquement de reprises d’œuvres des années 1970, telles que Comores, Djuwa, Masiwa, Miandi, etc.


«Un grand merci à l’Alliance française de Moroni qui a tenu parole en nous offrant l’enregistrement et la production de ce disque.C’est un patrimoine musical des années 1970 qu’on tente de conserver à travers cet album», a expliqué le chanteur Ali Mohamed Nassur alias Black, avant que Stephane Mmadi ne précise que la production de ce bijou a accusé beaucoup de retard sur la production pour cause de coronavirus.Pour rappel, douze orchestres de Twarab, Wanantsi, Utamaduni des Comores, les Atomes, Amine, Wudzima, Nourou Zaman, Tchek Za musik et Hiar Nour s’étaient opposés en mai 2019, dans le cadre de ce concours, pour tenter de remporter l’enregistrement d’un album.

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