Arrivé dans la musique depuis 2012 avec quelques mixtapes et freestyles, le rappeur Charani Youssouf Zaidi alias Ozed, vient de sortir son premier Extended play (Ep), «Lera», «l’heure» en Shikomori. Un opus de huit morceaux qui parlent de promesses tenues, de trahison, de bonheur ou encore des vertus du grand mariage traditionnel comorien, le anda.
A lui seul, l’intro qui porte le nom de l’Ep permet de se faire une idée du parcours de l’artiste, son vécu et le message véhiculé à travers Lera. Dans le morceau Ngamwambo (Appel), le rappeur originaire de Mitsamihuli dans le nord de Ngazidja, s’érige en conseiller en appelant les jeunes à «prendre leur destin en main, à ne pas croiser les bras et attendre l’aide des autres».
Pour cette première sortie, Ozed a invité en featuring deux artistes qui, soit dit en passant, commencent à se frayer un chemin dans le quatrième art : L’auteur de l’Ep, Ngamhoro, Faraz dans le titre, Miadi, et celui de l’opus Roudjoula, Youmka Lachnicov, dans Muda. «Avec Miadi, dès que j’ai écouté le prod et commencé à écrire les premiers mots, j’ai tout de suite pensé à la voix de Faraz. Lorsque je lui en ai parlé du projet et envoyé le prod, il a tout de suite embarqué.
Pour ce qui est de Youmka Lachnicov, c’est un frère avec qui j’ai produit beaucoup de sons. Avec lui, tout s’est fait naturellement et nous avons laissé parler nos cœurs», a apprécié le nouveau venu qui semble inspiré par les auteurs, compositeurs et interprètes Maalesh et Farid Youssouf ou encore par le Sambeco, ce dernier, également originaire de la même agglomération du nord de Ngazidja.
Par les kaswida interposés
L’étudiant en master de «Marketing et Stratégie digitale» compte sur cet opus déjà disponible sur toutes les plateformes légales pour se faire une place dans le cœur du grand public, d’où le titre de Lera (= l’heure).«Le temps est venu de me faire connaitre, faire valoir mon potentiel dans le monde de la musique. Il est temps pour moi de briller. J’ai tout donné dans les huit titres de Lera, comme c’est mon premier. Toutefois, mon coup de cœur reste le titre «Nour», tient-il à préciser.
Charani Youssouf Zaidi alias Ozed est entré dans le quatrième art depuis satendre enfance notamment par le biais des kaswida* à l’école coranique ainsi qu’à l’occasion de différentes manifestations culturelles où on fait appel au chant. «Aujourd’hui, le temps est venu de me faire découvrir à travers moi-même, tout court», lance, comme un défi, l’auteur du single Hule mliyo.
Rendez-vous est pris. Bonne route!
* chants religieux