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«Les aventures de Mhoma l’audacieux». Une oeuvre «inclassable»

«Les aventures de Mhoma l’audacieux». Une oeuvre «inclassable»

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Vient de paraitre. Ce premier roman de Mohamed Mze s’avère être une méditation interrogative sur le passé, l’histoire, l’anthropologie comme la sociologie et surtout sur les contradictions en politique dans la société comorienne.

 

Le sociologue, Mohamed Mze, a présenté son premier ouvrage paru à Kalamu des îles, Les aventures de Mhoma l’audacieux, dimanche dernier à l’Espace de Culture et de loisir Anoir de Shuani. L’auteur propose, à travers le personnage principal, une méditation interrogative sur le passé, l’histoire, l’anthropologie comme la sociologie et surtout la contradiction en politique dans la société comorienne. “L’idée de sortir un livre m’est venue depuis trop longtemps mais je me suis creusé les méninges sur une série de questions avant de pouvoir me décider à mettre sur papier ce roman que je qualifie de socio-autographique. Écrire? Quoi ? Pourquoi? Pour qui? Ai-je le droit d’écrire et pourquoi pas?”, s’est interrogé l’ancien directeur générale de l’Enes, Mohamed Mze.


Avec ses douze “péripéties”, l’oeuvre retrace la vie du personnage principal, de Shuani, sa ville natale à ses études à Madagascar puis en France avant d’embrasser une carrière politique aux côtés de feu le révolutionnaire et président Ali Soilihi M’tsashiwa.A travers ce récit, l’auteur fait revivre les côtés “conservateurs” des traditions de son pays et le communautarisme qui l’empêcherait d’évoluer. “La population reconnait l’efficacité de l’action de la révolution, mais elle ne supporte pas que les mauvaises pratiques soient touchées. Elle aimerait vivre heureuse mais sans fournir le moindre effort pour. Elle aimerait être gouvernée par un chef intelligent et audacieux de la carrure d’Ali Soilihi à condition que cet homme se plie à sa volonté, quel qu’il soit”, résume à ce propos, l’ouvrage.


“Les lecteurs vont penser que c’est un roman autobiographique”, avait prédit l’auteur de la préface. Ce qui s’est avéré être le cas. Lors de sa présentation, Mohamed Mze s’est, au début, identifié au personnage principal avant d’être rectifié par des personnes présentes. Vers la fin de la cérémonie, cette question du genre de l’oeuvre a fait débat. Pendant que certains l’ont qualifiée de “chronique romancée”, d’autres sont allés jusqu’à parler d’un roman hybride.

«Cet ouvrage est inclassable», a conclu l’auteur. Sera-t-il suivi par ses lecteurs?

Mahdawi Ben Ali

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