Mardi, Mathias, Saïd Mouze de son vrai nom, a tenu une conférence au Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs), sur son roman, L’ombre d’une voix. Plusieurs chercheurs du Cndrs, des enseignants et des étudiants y avaient pris part. D’entrée, le chercheur en sociologie, Dr Assad Mohamed, a présenté l’auteur. Ce dernier est enseignant de philosophie et créateur de l’association Mwana qui lutte pour le bien être de l’enfant. L’auteur a, ensuite, parlé de son ouvrage. «Si je devais donner un autre titre à ce roman, ça serait La pollution». Dans cet ouvrage publié le 28 mars 2018 chez Komédit, le romancier parle du désastre de la cité imaginaire de Saur causé par le «anda». Cette cité qui était au paravent, «une cité de civilisations, de poètes et d’artistes inégalés, où l’éducation des enfants était aux mains de toute la société. «Aujourd’hui le anda, dit grand-mariage dans la société sauroise, est le fléau qui, à lui seul ou presque, a conduit au déclin de la cette cité. Il était à l’origine d’humiliations, d’inégalité sociale, de détournement et de tripatouillages des versets coraniques pour justifier tout les maux qu’il engendre», a soutenu le romancier.
Dr Assad Mohamed a fait un rapprochement entre la cité de Saur et la société comorienne. Une intervention qui a suscité un large débat entre le philosophe et écrivain Ismael Ibouroi et lui sur les bienfaits et les méfaits de cette tradition. Un débat plutôt houleux qui a eu le mérite de permettre à l’assistance de se forger une opinion sur la question. Avant que le directeur du Cndrs, Toiwilou Mze Hamadi ne clôture la conférence, Mathias devait conclure par ces termes : «il n’y a pas de grand mariage et de petit mariage, le mariage c’est le mariage. Comme quoi les mots son souvent source de bien de maux».n
Mahdawi Ben Ali, stagière