L’Alliance française de Moroni (Afm) a abrité, du 29 au 31 mars, la quatrième édition du «Marché de l’Aïd». Artisans et autres particuliers avaient exposé, sur la terrasse de l’institution, de quoi permettre de préparer comme il se doit la fête de l’Aïd el fitr attendue dans un peu plus d’une semaine, aujourd’hui. Habits traditionnels et modernes, produits cosmétiques et objets de décoration intérieure avaient orné une trentaine de stands.

Zainou El Abidine Ali alias Picasso s’était présenté, cette année, avec un maximum d’articles de chantournage pour des cadeaux «sur le thème de l’Aïd».
«Nous avons eu une trentaine de stands, autrement dit moins que lors de la dernière édition qui avait reçu autour d’une cinquantaine de vendeurs», a comptabilisé le chargé des évènements culturels à l’Amf, Gamil Abdoulbacar. Il est vrai que les lieux n’étaient pas aussi bondés que lors de précédentes éditions : «Je pense que le ramadan et le fait que les fonctionnaires n’ont pas encore été payés étant à la fin du mois a également impacté sur les ventes», a tenté de comprendre notre interlocuteur. Une appréciation partagée par certains artisans qui considèrent «n’avoir vendu que très peu d’articles»,

Pendant ces trois jours on a pu voir, notamment, beaucoup de produits souvent similaires à ceux proposés aux derniers rendez-vous. De l’avis de certains visiteurs que nous avons interrogés, cela serait dû au fait que se sont les mêmes artisans qui exposent toujours. D’autres ont «souhaité plus d’innovation encore».
On a, toutefois, pu voir des bijoux, des tableaux décoratifs, des parfums et divers savons, tous produits par des micros entreprises comoriennes tenues par des Comoriens. Des initiatives que nombre de visiteurs ont apprécié et tenu à «encourager».

«Le premier jour, je n’ai rien vendu. Toutefois, cela a bien changé le lendemain et j’ai quand même pu vendre des articles même si ce n’était pas dans les mêmes proportions qu’à l’occasion de certaines des expositions auxquelles j’ai pris part, ces derniers temps. C’est le moment de vendre mes produits pour le l’Aïd. Après que le Marché de l’Afm ait fermé ses portes, je dois prendre part à d’autres initiatives car c’est le moment de faire un bond chiffre d’affaire», devait conclure une habituée des expositions de la place.