Créé en février dernier par des étudiants comoriens au Sénégal, le collectif «Sen’Art de la Lune» se donne comme objectif de promouvoir la culture comorienne en particulier et africaine de manière générale. Cela à travers, essentiellement, le slam et la poésie. Aujourd’hui, il est rejoint par des ressortissants de différents pays du continent pour des objectifs communs. Sen’Art de la lune suit son chemin sur la scène, par-ci et par-là, et se perfectionne avec des ateliers d’écriture, en matière de «gestion du stress et du développement personnel».
Le collectif travaille sans relâche dans l’espoir de pouvoir s’ouvrir à l’international d’ici 2026. En plus de la promotion de la culture africaine, il travaille sur des projets de bénévolat en matière de création de bibliothèque et de conservation de l’environnement. «Plusieurs projets sont en gestation notamment sur la détection de jeunes slameurs à travers des concours interscolaires», précise l’auteur et membre du collectif, Idris Abdou Housseïni.
Selon le slameur et étudiant en relation internationale, Géré El-Mourad, le slam l’aide à peaufiner son parcours universitaire : «J’ai réussi à concilier cet art et mes études, même si j’ai l’impression de me consacrer, parfois, plus au slam, ce qui ne devrait pas être le cas. L’essentiel reste la réussite, et je me bats pour réussir avec succès dans mes études tout en brillant dans le slam. Avec Sen’Art de la Lune, nous avançons avec sagesse et faisons du slam un moyen d’apprentissage et non simplement un art de divertissement», assure-t-il.
Pour leur part, l’étudiante en mathématiques-informatique, Moinlali Mohamed et Ansufa Mradabi alias «La parolière polaire», reviennent sur la place du slam dans leur vie d’étudiante : «Mes études passent avant la pratique du slam, chose que le collectif Sen’Art de la Lune intègre parfaitement en organisant la plupart de nos évènements en période de vacances, ce qui nous laisse largement le temps de répéter avant nos activités.
Pour l’instant je n’envisage pas une carrière dans le slam. Toutefois, je continue d’écrire et de prester, et le moment opportun, je déciderai d’en faire une carrière ou juste une passion», explique Moinlali Mohamed avant que la Parolière polaire ne «rappelle» qu’à travers ses textes, il exprime ses émotions et ses réflexions, «tout en capturant l’essence des sujets d’actualité, des mouvements sociaux, des combats politiques, ou encore des évènements culturels». «Le slam me permet de partager ma vision du monde, d’ouvrir des discussions et de prendre part à l’éveil des consciences par rapport à des questions qui me tiennent à cœur», a-t-elle conclu.