La compagnie Tshé-za a ouvert, samedi à Hamramba à Moroni, son école de danse, “Tché-za School”. Des formations à plusieurs disciplines artistiques auront lieu dans cette école construite à hauteur d’un peu plus de dix millions.New style, pop, break dance, moderne jazz, House, krump, danses de salon, afro dance, walking, fitness, Yoga et danses traditionnelles seront proposées à des adolescents et adultes. La formation sera assurée, en grande partie, par les danseurs et chorégraphes de Tché-za et Oussam de la troupe Ulanga se chargera des danses traditionnelles. Aïnaze alias Ayana va s’occuper du moderne jazz et le walking. Pour sa part, Aptchi Morgane Pipoping de la compagne Kazia de Mayotte enseignera la danse contemporaine.
Lors de l’inauguration, avant-hier, Chien de guerre, Sangoku, Kris et Abdel ont présenté un extrait du spectacle, “Soyons fous”, de la troupe, après qu’Amina, Takia et Skayla Breezy aient proposé un avant-gout de la création 2022 de la compagnie Tshé-za, “Queens of the Moon” ou “(Les Reines de la lune). Tel un “possédé”, le chanteur Mwegne Madi a également émerveillé le public avec son célèbre ndzendze avant d’être rejoint par Rahim alias Le parolier du karthala, avec un slam.
Le centre est constitué d’un studio de danse et de remise en forme, d’un espace de détente et de rafraichissement ainsi que deux vestiaires, pour homme et femme. “C’est une grande satisfaction de pouvoir offrir ce lieu qui anime nos objectifs depuis plus de dix ans aux Comoriens” a décrit le chargé de production de Tshé-za, Youssouf Abdoul-Madjid selon qui, Tché-za School est “une industrie, une école de la vie”.
De Moroni à Abidjan et Paris
“Désormais, nous pouvons qualifier notre compagnie d’industrie culturelle et créative”, devait-il renchérir. La compagnie Tché-za ne cesse de développer le sixième art sur le plan national. Avant d’ouvrir ce premier centre, elle a donné naissance au battle Ye Mze Ndo? qu’on ne présente plus, le Street Mangav ou encore le festival Ntso Uzine! pour permettre aux danseurs de se “mesurer et se perfectionner”. A l’international, elle a présenté les Comores au Biennale de la danse en Afrique 2020 au Maroc, à la vingtième édition du festival Suresnes cités danse en France et au Marché des Arts du spectacle d’Abidjan (Masa).
“A mon retour au pays (de Dakar au Sénégal, ndlr), je n’avais qu’une seule idée en tête : Développer la danse au pays. Certains avaient pu dire que je conduisais les jeunes vers la perdition et voilà qu’aujourd’hui nous avons créé la première école de danse aux Comores après avoir parcouru l’Océan indien et quelques pays d’Afrique et d’Europe”, se rappelle le chorégraphe de la compagnie Tshé-za.Aujourd’hui, la Cie Tshé-za est sollicitée, dans plusieurs pays notamment en Suède, au Danemark, à Gaza ou encore en Birmanie, entre autres.
Mahdawi Ben Ali