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«Tsipara» de Zoub’s Mars I Son texte a été proposé à un examen à l’Université

«Tsipara» de Zoub’s Mars I Son texte a été proposé à un examen à l’Université

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Une première pour la chanson comorienne. «Cela prouve que les chanteurs peuvent être des vecteurs d’éducation et de bien d’autres choses positives», estime son auteur. Tsipara, qui est beaucoup visité sur le web, comptabilise, actuellement, plus de 1,8 millions de vues, rien que sur Youtube.

 

La chanson Tsipara du chanteur, Zoub’s Mars, a été proposée comme sujet d’ examen, vendredi dernier, aux étudiants en licence 3 de Lettres modernes françaises (Lmf) à l’Université des Comores. Dans cette épreuve de shiKomori, les étudiants se sont dits surpris étant habitués à des textes «plutôt ordinaires» notamment de feu le Roi-poète Mbae Trambwe. Pour ce qui est considéré comme une «percée» de la chanson comorienne au niveau de l’enseignement, il a été demandé aux étudiants de corriger les erreurs contenues dans la transcription de l’oeuvre, lui donner un titre, relever les syllabes dans les deux premiers vers et de l’interpréter en six à neuf lignes.


«Je ne l’ai pas cru lorsqu’une étudiante, qui me suit sur Snapchat, m’a envoyé la photo de la feuille d’examen avec le texte de ma chanson. J’avais même cru à une blague. Mais juste après, il y’a eu un enchaînement d’autres messages du genre de la part d’autres étudiants qui passaient l’examen. C’est là que j’ai réalisé que c’était réel. Alors j’étais très ému et j’ai ressenti une très grande fierté», a expliqué Zoub’s Mars.Alors que le shiKomori, qui est très peu écrit et encore moins enseigné, rencontre de grosses difficultés à s’imposer, voilà que la chanson tente de faire vivre la langue au même titre que la littérature d’expression comorienne en maternelle.


«C’est une bonne chose de voir la chanson comorienne être prise en considération par nos professeurs, étudiée à l’université et, plus encore, proposée à des examens. Le texte me semble très cohérent. Même si je ne suis tellement porté sur la chanson, ça m’a quand-même fait plaisir de composer sur Tsipara de Zoub’s», a apprécié l’étudiant en licence 3 de Lmf, Izra Amine.Pour Zoub’s, le choix de sa chanson à cette épreuve est une marque de reconnaissance du travail acharné des chanteurs comoriens et montre qu’ils ne sont pas là pour pervertir les moeurs comme le pensent, de nos jours encore, certains.


«Tsipara à l’Université, c’est un grand pas pour la musique comorienne. Cela pourrait, également, aider à changer cette image négative que certains ont tendance à coller à la musique. Cela prouve que les chanteurs peuvent être des vecteurs d’éducation et bien d’autres choses positives. Le fait que le professeur Alwanisse Abdou ait approuvé que ma chanson soit proposée à un examen, montre bien le potentiel qu’il y’a dans l’écriture de ce texte. Je ne peux qu’être fier de cette reconnaissance», devait conclure ce chanteur qui a déjà presté à l’Olympia.
Tsi para est beaucoup visité sur le web. Il comptabilise, actuellement, plus de 1,8 millions de vues, rien que sur Youtube.

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