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«Up Women» au Ccac-Mavuna : Un spectacle qui questionne la place de la femme

«Up Women» au Ccac-Mavuna : Un spectacle qui questionne la place de la femme

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Après une petite tournée au sud de Ngazidja, la compagnie K’danse a presté sur sa nouvelle création Up Women au Centre de création artistique des Comores. Un spectacle qui sensibilise sur la maltraitance de la femme tout en rappelant la place qu’elle devait occuper pour son dévouement au bien-être de la société.

La compagnie K’Danse a presté sur son nouveau spectacle « Up Women », en pleine air, lundi 20 mars au Centre de création artistique des Comores (Ccac-Mavuna). Après avoir constaté que la femme comorienne est marginalisée dans une société où elle devait être actrice principale pour ces efforts dans son propre développement, le chorégraphe Allaoui Mohamed et ses six danseurs ont décidé de créer ce spectacle pour sensibiliser et dire non aux mauvais traitements de la femme. Pour se faire, Allaoui a mélangé danseurs et danseuses sur du Shigoma. Une danse traditionnelle exclusivement réservée aux hommes, histoire de rappeler que la femme peut tout faire et ne doit pas être mise à l’écart là où l’homme se croit seul maître.


La prestation a commencé par des danses en solo qui ont un peu endormi un public souvent habitué à des spectacles hip hop aux figures spectaculaires. Par la suite, ils ont su réveiller le Ccac-Mavuna avec un mélange de danses traditionnelles à la rumba, la salsa, la valse et quelques pas de contemporain. Sur scène, rien n’a été laissé au hasard.

Un mélange de danses traditionnelles

Les danseurs ont su jouer avec le décore fait de Utseo, Sahari na Subaya, Bwe la Msindzanu. Des objets qui racontent une histoire sur la femme. Le Msindzanu en particulier est le «symbole phare de la beauté féminine, dans la pure tradition». Toutefois, selon lui, «ce masque cache aussi la souffrance quotidienne à laquelle la femme est confrontée au quotidien».


«Ce spectacle est une façon pour nous de valoriser la femme et rappeler qu’elle peut être là où elle veut quand elle le souhaite. Elle peut se mélanger avec les hommes et occuper une place noble dans la société. L’idée de marier une femme et l’enfermer à la maison doit appartenir au passé. Un grand merci à ces trois femmes qui ont défendu avec fougue la place de la femme dans la société rien qu’avec leur pas de danse», a déclaré l’administratrice de la compagnie K’Danse Farida M’Dahoma.


Il faut attendre la fin du ramadhwani pour voir la compagnie K’Danse reprendre la tournée vers le Nord de Ngazidja ainsi qu’une date à l’Alliance française de Moroni. «Un grand merci au partenaire et sponsor, à la chorégraphe et danseuse contemporaine Juliette. Ce spectacle me tient beaucoup à cœurs bien que ce n’est pas la première fois que je défends la femme à travers mes créations. Ce spectacle de sensibilisation va permettre, je le souhaite bien, d’ouvrir le débat sur la place de la femme aux Comores», a déclaré Allaoui Mohamed pendant la séance d’échanges avec le publicn

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