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“L’expat’” : Le prochain spectacle de Seuch pose la question de la vision de l’”étranger” par le Comorien

“L’expat’” : Le prochain spectacle de Seuch pose la question de la vision de l’”étranger” par le Comorien

Culture | -   Nassila Ben Ali

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Le chorégraphe comorien, Seuch, vient de sortir son livre intitulé “L’expat”. Il s’agit en fait, selon lui, de textes qui mettent en relief sa prochaine création prévue en 2019. Le livre suit un style chorégraphique qui trace un aperçu du projet du spectacle et propose un point de vue de l’auteur, en introduction, un dialogue sur ce que être un Comorien, et le témoignage d’une étrangère qui vivait dans l’archipel. Il se veut être un “mélange d’humour et de danse qui s’interroge sur l’expatrié”.

 

Après quatorze ans à l’étranger, la visite d’une vingtaine de pays européens et d’une dizaine d’Afrique, le chorégraphe de la compagnie Tché-za, Seuch, “à la manière d’un schizo” – plusieurs personnages en un seul – ne cesse de réfléchir sur lui-même et sur les “expatriés”, ces hommes et ces femmes qui sont venus habiter aux Comores. Comment y vivent-ils? Arrivent-ils à s’intégrer?

Comme dans sa création “Soyons fous”, Salim Mze Hamadi  s’inspire des réalités et est sans concession avec les ouï-dire. Il part de tout ce qu’on raconte sur les “expat’” pour poser les vraies questions. Cela va de l’image des expatriés à la tolérance “sous forme de naïveté” et l’hospitalité des locaux, la réalité du pays qui n’est pas celle d’ailleurs, etc. Il soulève la question du “respect” que les locaux vouent à étranger et à l’expat’.

Le livre souligne la “différence”, selon l’auteur, entre les étrangers qui viennent de France qui, à l'exemple du premier personnage du dialogue, Ammar, ne s’intéresseraient pas à la langue comorienne, à la façon de vivre des habitants, contrairement aux autres, comme les Américains “qui sillonnent nos villages pour nous apprendre leur langue et s’imprégner de notre façon de vivre”.

Le livre relate la vision des locaux pour les expatriés, les “Je viens” (= Comoriens installés en France), les “étrangers”, etc. L’auteur est, lui-même, expatrié, étant donné qu’à ses 18 ans, il a fait le choix de quitter les Comores pour étudier au Sénégal.

En marge de ses études en électricité, il suivra son hobby, sa passion de la danse contemporaine, le Hip-hop en particulier grâce auquel il a parcouru le monde pendant sept ans. En 2014, année durant laquelle, il retournera dans son pays natal, Seuch va créer la compagnie Tché-za et mettra en place en partenariat avec l’Alliance française de Moroni et le Centre de création artistique et culturelle (CcacMavuna) plusieurs activités dans le cadre de la danse contemporaine, notamment, le festival Ntso uzine, le Battle national, Ye Mze Ndo, entre autres. Seuch est le chorégraphe du spectacle “Soyons fous”, “Kreuz”, “Mon mur”, etc.

 

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