L’évocation d’un concours “Miss Comores” n’est pas sans susciter quelques grincements de dents. Certains Comoriens affichent, en effet, leur scepticisme quant à un tel événement qui serait, à leur avis, contraire à la culture du pays. L’agence Como Queen, promue en 2018 par de jeunes passionnés d’art et de mode, entend réconcilier, en quelque sorte, l’événement avec ces Comoriens, en lançant un concours “Miss Comores” au format typiquement traditionnel. Sahare, subaya, shiromani et autres saluva seront, en effet, au programme de l’édition 2019, la première, qu’ils prévoient de lancer au mois d’août prochain.
L’objectif affiché est « la valorisation de la beauté de la femme comorienne, en s’ancrant sur la culture propre au pays ». « Il y avait auparavant un concours Miss Comores, mais il n’a pas fait long feu. Nous souhaitons le relancer, autrement, à travers la mise en valeur du tissu traditionnel comorien. Nous voulons montrer que la femme comorienne est aussi belle parée d’habits traditionnels », explique Abdallah Chamssoudine, designer de l’agence. La particularité du concours, c’est que les localités, pour autant qu’elles adhérent au projet, auront à choisir, elles-mêmes, leur miss ainsi que le tissu représentatif qu’elles souhaitent mettre en avant. « Nous avons envoyé des invitations ici et là. Certaines localités ont d’ores et déjà répondu favorablement, et s’y préparent », poursuit Abdallah Chamssoudine, également designer chez Graphica.
Ce dernier s’est associé avec la commerçante, Marilyne Henri Franck, et des jeunes mannequins pour lancer son agence. Housnati Ahamada, Nour Ali, Soilha Youssouf, entre autres. La moyenne d’âge dans la boîte ne dépasse pas les vingt-deux ans. A terme, Como Queen compte ouvrir un salon de beauté et se doter d’une boutique dédiée.
Comme toute autre association organisant un concours miss, elle entrevoit également de s’engager dans l’humanitaire. « Nous souhaitons dans le futur, autant que possible, apporter notre soutien aux élèves dans les écoles publiques », se projette-t-elle. En attendant, l’agence s’emploie à trouver des sponsors. «Toute aide serait la bienvenue ».
Les premiers castings auront lieu le 10 août, à l’hôtel Retajn