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10 ème réunion des Dg des douanes d’Afrique / Le chef de l’Etat plaide pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique

10 ème réunion des Dg des douanes d’Afrique / Le chef de l’Etat plaide pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique

Économie | -

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Dans son discours de fermeture, vendredi 21 septembre, de la 10 ème réunion des directeurs généraux des douanes d’Afrique, Azali Assoumani a ressuscité le panafricanisme, demandant aux nouvelles générations du continent de porter haut le rêve des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) devenue l’Union africaine. Le président a axé son intervention sur la lutte contre la corruption, la sécurité des échanges, le développement des infrastructures maritimes et l’économie bleue qui offre «une espérance » à l’Afrique, aux pays insulaires comme l’Union des Comores,en particulier.

 

Le chef de l’Etat a appelé vendredi à «une Afrique intégrée, prospère et pacifique» dans son discours de clôture de la 10 ème réunion des directeurs généraux des douanes d’Afrique ouverte deux jours plutôt. Un message sous forme de plébiscite au projet de Zone de libre-échange continentale en Afrique (Zlecaf) et dont les Comores ont signé l’acte fondateur en mars 2018 à Kigali au Rwanda. «Le travail qui est le vôtre, pour promouvoir l’intégration économique du continent, s’inscrit bien dans la vision panafricaine d’une  Afrique intégrée, prospère et pacifique, consacrée dans l’Agenda 2063 de notre organisation», a-t-il souligné devant les experts et délégués des 44 pays, réunis à Moroni du 17 au 21 septembre, pour accélérer les réformes nécessaires à la concrétisation de ce projet en gestation.  Depuis la réunion de Kigali où 44 pays avaient signé l’acte de naissance de la Zlecaf, seulement sept pays ont déjà ratifié le texte. Il en faut la moitié des signataires, soit 22 pays, pour que la Zone de libre-échange continentale devienne effective.

Le Traité d’Abuja

Le président est revenu, dans son discours, sur la volonté des chefs d’Etat à appuyer les techniciens du continent à lever tous les obstacles à l’intégration économique. «Des décisions importantes sont prises régulièrement par les Conférences des Chefs d’État et de gouvernement, conformément aux objectifs et principes énoncés par le Traité d’Abuja, pour la circulation des biens et des personnes et l’intégration des marchés africains», a rappelé le président, félicitant au passage «cette Afrique vaillante, généreuse et optimiste, tenace et persévérante, qui a décidé de retrousser les manches» pour aller de l’avant. Convaincu que le destin du continent doit se jouer sur la volonté de ses enfants, Azali Assoumani a appelé les gouvernants de tous les pays à «rompre avec le défaitisme et le fatalisme» et à «affronter avec obstination et méthode, les défis d’un monde inégal, pour un avenir de grandeur et d’espérance».

Des mouvements d’échanges entre pays

Revenant sur la thématique de cette 10 ème réunion des directeurs généraux de Moroni, le président de la République a étalé les méfaits d’un phénomène qui compromet tout processus de développement.

La corruption éloigne l’investissement, ternit la confiance des partenaires au développement, nuit durablement à l’image du pays», a-t-il admis.


«Tout le monde est  convaincu et des études scientifiques le prouvent que la  corruption est une véritable gangrène pour le développement, un frein à l’épanouissement, un véritable poison pour l’émancipation et le bien-être de nos populations, surtout quand elle est banalisée et malheureusement intégrée dans les mœurs», a insisté le chef de l’Etat, qui souligne que la lutte demande à «nous, autres gouvernants, d’être vigilants et impitoyables, rigoureux et inflexibles, dans la traque de toute forme de corruption».
Le président est revenu, pour l’occasion, sur «le métier difficile et noble» des douaniers en général et leur mission de protéger les frontières et d’assurer la sécurité des Etats contre les formes de trafics et autres mouvements de déstabilisation. «Vous êtes à l’avant-garde des mouvements d’échanges entre pays. Vous êtes les gardiens de nos frontières parce que vous vous trouvez à chaque porte d’entrée de tout territoire», a reconnu Azali Assoumani avant d’ajouter : «vous constituez le trait d’union et le prolongement de tout ce qui nous unit et de nos territoires. Vous symbolisez l’Afrique intégrée, l’Afrique de nos aspirations».

L’économie bleue au cœur de la vision du continent

Le chef de l’Etat s’est félicité également que les questions de sécurité et de développement des infrastructures maritimes soient au cœur des débats de la dixième édition des patrons des douanes d’Afrique.  Il a insisté sur la nécessité d’exploiter le continent connu pour «ses capacités et ses potentialités» afin qu’à terme, l’économie bleue devienne un véritable levier pour les économies africaines.


Lire aussi : “Le pays progresse en matière d’intégration économique”


«On sait désormais que 90% du commerce mondial et deux-tiers des approvisionnements énergétiques s’effectuent par voie maritime. 90% des importations et des exportations africaines s’effectuent par voie maritime aussi», a encore indiqué Azali Assoumani, se disant «heureux» de constater que «les questions maritimes figurent dans l’Agenda 2063 de notre organisation continentale et que la Commission de l’Union africaine s’est engagée à installer l’économie bleue au cœur de la vision du continent».

A.S.Kemba

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