Le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), Dr Younoussa Imani, a présidé, jeudi 16 mars à l’hôtel Le Retaj, la cérémonie de lancement officiel de la campagne d’éducation financière, un des volets du Projet d’appui au développement du secteur financier (Padsf). Le projet en question vise à aider à l’inclusion financière par une bancarisation poussée de la population et un renforcement des instruments de veille du système bancaire.

Un taux de bancarisation
de 70% dans cinq ans

Lancée en présence du ministre des Finances, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou, et du représentant résidant de la Banque mondiale, Boubacar Sidiki, cette campagne est financée par l’institution, à hauteur de 20 millions de dollars, soit 9,243 milliards de francs «avec une partie au titre de prêt et une autre au titre de don». Selon Boubacar Sidiki, ce projet a pour thème «dépenser moins afin d’épargner».

A ce sujet, le ministre des Finances a insisté sur l’importance du projet pour l’économie du pays qui s’ouvre au commerce international, à la Zlecaf et surtout pour une société qui veut s’inscrire et progresser dans un environnement mondialisé. Pour le gouverneur, «la Bcc détient un rôle très particulier sur l’éducation financière en tant qu’institution au cœur de la politique économique du pays». De son avis, «une bonne éducation financière de la population concourt à l’efficacité des politiques dont elle a la charge». Le ministre a d’ailleurs saisi l’occasion pour rendre publiques «les performances de la Bcc» en citant les capacités de paiement qui passent de 125 milliards de francs en 2016 à 212 milliards en 2022.

A en croire Mze Abdou Mohamed Chanfiou, en cette même période, le pays reste dans les mêmes tendances haussières en passant de 87 milliards à 142 milliards francs, soit 1,9% du Pib à 2%.

A son tour, le gouverneur de la Bcc a ajouté que «22% des Comoriens disposent des comptes bancaires». Et la Bcc souhaite multiplier entre 3 à 4 ce taux durant les cinq prochaines années pour parvenir à un taux de bancarisation de 70% dans 5 ans.

20 millions de dollars pour l’éducation financière«Le manque de croissance financière est l’une des principales causes de l’endettement et de la précarité financière, d’où l’importance du présent projet pour le développement de l’inclusion financière dans notre pays», a-t-il soulignén