Hier jeudi 19 octobre dans la matinée, le député Oumouri Mmadi Hassani a rencontré au Palais du peuple le secteur privé pour faire le bilan de la 47ème session parlementaire de l’Afrique-Caraïbes-Pacifique (Acp) qui s’est tenue le 11 octobre à Bruxelles en Belgique.
Malgré l’absence des ministères de l’Economie, celui des Finances et celui des Affaires étrangères qui étaient conviés à cette réunion, le chef de la délégation comorienne lors de cette 47eme session est revenu devant le patronat comorien, sur les différentes décisions prises lors de ce rendez-vous.
Selon Oumouri M’madi Hassani, six points ont retenu l’attention à savoir, les Accords de partenariat économiques (Ape), le bilan à mi-parcours de ces derniers, le fonds dédié à l’économie bleue estimé à 40 millions d’euros, le Fond européen pour le développement durable (Fedd), l’après Cotonou et enfin les capacités d’absorption des fonds du 11ème Fed par les États de l’Acp.
Pour ce dernier point, le président du groupe parlementaire Haki a exprimé sa désolation après avoir remarqué que le pays n’arrivait jamais à utiliser totalement l’aide annuelle qu’elle reçoit au même titre que les autres États de l’Acp.
Diminution de la capacité d’absorption
Ce constat montre, selon le parlementaire que les Comores méritaient une capacité d’absorption inférieure à celle attribuée par l’Union Européenne.
Chaque année on nous octroie une aide dédiée aux projets de développement du pays. Malheureusement, au lieu de chercher les entreprises pour exécuter les chantiers, certains responsables préfèrent octroyer les marchés de façon complaisante. Au final, nous n’arrivons même pas à dépenser cette aide. Résultats des courses, l’Ue conclura que notre capacité d’absorption mérite d’être revue à la baisse et que l’aide dédiée aux projets doit diminuer également. Il faut un changement des mentalités pour profiter de ces aides au développement a plaidé le chef de la délégation Ue-Acp.
Autre point évoqué par Oumouri, la concertation entre les acteurs lors de l’élaboration des propositions de projets devant être déposés auprès des partenaires. Depuis le mois de juin dernier, l’Union Européenne, aurait mis en place environs 40 millions d’euros, pour appuyer les 79 États ayant ratifié les accords de l’Acp pour développer l’économie bleue.
Pour ce qui est du développement durable, poursuivra notre interlocuteur, l’Union européenne se porte garante si une entreprise issue d’un État de l’Acp voulait obtenir un prêt dans une banque à travers le Fond européen du développement durable (Fedd).
Toutefois, a-t-il précisé, cette garantie ne sera accordée que lorsque le projet d’investissement ira dans le programme indicatif national.
Pour la première fois, l’Union européenne a demandé à ce que le parlement, le secteur privé et la société civile des pays de l’Acp soient associés dans la prise de décisions car les entreprises jouent un rôle important dans le développent des pays pauvres. C’est la raison pour laquelle j’avais invité le ministère des Affaires étrangères et celui des Finances pour venir leur expliquer que l’on doit travailler ensemble a-t-il martelé.