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Afrique. Zone de libre-échange : Vers la création d’un grand marché tripartite

Afrique. Zone de libre-échange : Vers la création d’un grand marché tripartite

Économie | -   Stagiaire

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Les pays membres du Comesa, de la Sadc et de la communauté d’Afrique de l’est (Eac) souhaitent adopter des normes communes dans tous les secteurs liés aux échanges dans le but de les faire respecter au sein des trois ensembles économiques avec la perspective d’un grand marché tripartite harmonisé (Comesa-Sadc-Eac).

 

Un atelier national sur la zone de libre-échange tripartite a pris fin mardi 13 novembre à l’hôtel le Retaj après trois jours de travaux ayant réunis des cadres du ministère de l’Economie et des techniciens du secrétariat général de la zone tripartite en gestation. Un grand marché tripartite regroupe tous les pays à la fois membres du Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale), de la Sadc (Communauté de développement d’Afrique australe) et de l’Eac (Communauté d’Afrique de l’est). Ce partenariat tripartite a vu le jour le 22 octobre 2008 à Kampala lors du sommet de la Zlet (Zone de libre-échange tripartite). Il se trouve qu’un pays soit à la fois membre des deux ou trois ensembles économiques régionaux. D’où l’idée de créer une zone de libre-échange tripartite avec, d’abord la sensibilisation des acteurs concernés, notamment sur les règles communes et l’adoption des normes liés aux échanges qui doivent être respectés au sein de ces trois grands ensembles économiques.


Selon le directeur du commerce, Abbas Mohamed, l’objectif de cet atelier est de sensibiliser les parties prenantes comoriennes sur la ratification et la mise en œuvre de l’accord sur la Zone de libre-échange tripartite. Parmi les objectifs affichés est  «l’information de l’Etat sur la mise en œuvre du calendrier établi jusqu’à la conclusion des négociations en vue de la ratification tripartite». Le technicien soulignera ensuite que «les Etats membres devaient mettre en place des mesures internes appropriées pour assurer le respect du délai de ratification définitive, soit avril 2019».  L’atelier s’est penché sur les importations des Comores au sein des trois zones d’échanges qui représentent 8,116 milliards de francs comoriens alors que la valeur des exportations est estimée à 1,845 milliard.


Le directeur du commerce, Abbas Mohamed, intervenant au nom du secrétaire général du ministère de l’Economie, évoquera certains nouveaux programmes qui, selon lui, contribuent au développement du Transport et à la maîtrise des importations. «Nous comptons investir dans les infrastructures (transport, énergie, Tic, Zones industrielles, les Infrastructures liées au commerce, et mettre en place un laboratoire et une certification qui facilitera l’exportation», a-t-il énuméré. Et lui d’ajouter que «le régime du commerce extérieur sur le projet de loi est validé par le comité des négociations. Il permettra de prendre des mesures sur les importations qui causent beaucoup plus de préjudices aux produits locaux, sachant que ces derniers sont menacés par les produits provenant de l’extérieur. Et tout cela devrait entrer dans le cadre des mesures antidumping, de sauvegarde et de recours commerciaux, elles sont réglementées». L’atelier avait regroupé plus de 50 participants, notamment des experts internationaux, de nombreux responsables du milieux économique et financier du pays, du comité parlementaire en charge du commerce, mais également  des représentants du secteur privé, de la société civile ainsi que des universitaires.

Eldjihad Ibrahim et BahiyaSoulayman Ben Bacar

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