Le secteur financier comorien semble déterminé à se tourner vers les innovations que connait le système partout dans le monde à l’instar du money banking appelé aussi transfert d’argent électronique. En tout cas, l’ambition de révolutionner ce domaine intéresse plus d’un.
Après la Maison comorienne des transferts et valeurs (Mctv), en 2016, est venu le tour des opérateurs téléphoniques opérant dans le sol comorien. A commencer par le second opérateur des Tics aux Comores, Telco.
Ce dernier aurait reformulé une demande pour obtenir un agrément auprès de la Banque centrale des Comores (Bcc). Il a obtenu un avis favorable au mois de juillet 2017, à en croire le département des supervisions bancaires de la Bcc.
Avoir un système fiable
Contacté hier mardi 23 janvier, celui-ci a effectivement confirmé l’information. Un agent dudit département a toutefois précisé qu’après, la société doit suivre les procédures recommandées par la Banque centrale. Parmi celles-ci, il y a l’enregistrement de la nouvelle filiale, libération du capital de la société qui, au minimum doit être de 300 millions de francs comoriens pour ne citer que cela.
Certains auraient déjà présenté leur business plan, nous affirme-t-on. Autre information livrée par le département des supervisions, l’obtention en décembre 2017 par Comores Telecom de son feu vert qui va lui permettre de se lancer dans le processus.
Toujours est-il que les responsables de Huri Money avaient brouillé certaines procédures. Selon les informations recueillies, les membres du conseil d’administration de ces sociétés doivent être présentés à la Bcc. Car une fois que le conseil d’administration de cette dernière donne son avis, les évaluations techniques s’en suivent.
L’opérateur historique des télécommunications aurait-il failli dans cette étape ? A l’heure actuelle, la Banque centrale affirme toujours qu’elle ne va pas remettre en cause son approbation concernant Huri money même si l’Etat a suspendu ses activités.
Le matériel de la filiale voulant assurer le transfert d’argent, les risques, les contrôles internes, la constitution de la nouvelle société ou encore la vérification du système contre les piratages, sont entre autres les travaux menés au préalable avant l’octroi de l’agrément.
A noter que Comores Telecom avait accédé aux deux principales conditions phares recommandées par la Bcc à savoir, la constitution du conseil d’administration et le déblocage du capital.
“Pour le moment, la balle est dans le camp des deux opérateurs de téléphonie des Comores qui doivent travailler sans relâche pour espérer la délivrance de l’agrément”, a affirmé le département des supervisions bancaires de la banque centrale.
Pratiquement, Telco money et Huri money auront deux ans pour formaliser leurs procédures. La seule société dont le dossier est beaucoup plus avancé est la Maison comorienne des transferts et valeurs(Mctv).
Cette dernière est, depuis 2016, toujours en attente d’obtention de son agrément pour lancer Wari, son nouveau joujou des transferts d’argent électronique.