Le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc) a lancé hier, jeudi 25 février, le projet d’appui au développement du secteur bancaire (Padsf). Plusieurs institutions financières de la place, notamment des banques et émetteurs de monnaie électronique, des organisations patronales, des consommateurs, entre autres, y avaient pris part à une cérémonie virtuelle de lancement.
Il s’agit d’un projet du gouvernement exécuté par la Banque centrale et financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions de dollars, soit 9,052 milliards de francs : la moitié en don et l’autre moitié remboursable. «Ce projet vise à accroître l’accès et l’utilisation des services bancaires auprès de la population», a indiqué Younoussa Imani. Le gouverneur a tenu à préciser que le projet prendra en considération les adultes, en particulier les femmes, les agriculteurs individuels et les personnes vivant dans des zones rurales, plus ou moins enclavés, grâce à des investissements et à un soutien pour améliorer les systèmes de paiement.
«Le projet vise également à réduire la pauvreté tout en favorisant la prospérité partagée, en facilitant l’accès aux services financiers», a-t-il ajouté, insistant sur l’autre objectif qui consiste à renforcer «l’interopérabilité des paiements numériques», à réduire les délais de «transaction bancaire» et protéger les clients et les banques des mauvais payeurs. Une campagne de sensibilisation et d’éducation financière de grande envergure au niveau national sera organisée pour aboutir à une large inclusion.
Un système moderne pour reduire
les délais de traitement des opérations
Pour sa part, la coordinatrice du projet, Housna Thabit, a, dans sa présentation du projet, évoqué les avantages, notamment l’accélération de la transition vers les instruments de paiement électronique, mais également la réduction de l’utilisation des chèques et des espèces. Egalement au menu des résultats attendus, avec ce projet, la réduction de l’utilisation de la trésorerie et l’amélioration de l’efficacité des paiements des agents ayant un compte bancaire. «La Banque centrale des Comores va automatiser la compensation des chèques, les transferts interbancaires par un système moderne qui réduira les délais de traitement des opérations», a-t-elle expliqué.
Après la présentation, certains participants ont félicité le gouvernement et la banque pour la mise en place de ce projet, même si certaines questions soulevées, notamment celle de l’offre par le secrétaire général de l’Union des chambres de commerce. Pour sa part, la présidente de la Nouvelle Opaco, Sitti Djaouhariat Chihabidine, a demandé à comprendre la réduction de la pauvreté par le projet.
De son côté, le président de la Fédération des consommateurs, Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, a posé la question de la circulation de la monnaie électronique.
Répondant à toutes ces questions, Younoussa Imani a montré que le projet a tenu compte de tous ces aspects. «On parle de réduction de projet ici par le fait que le projet vise à faciliter la monnaie via le système de monnaie électronique. Le projet va étudier comment vulgariser ce système dans le pays entier, les régions urbaines et rurales», a-t-il expliqué.