Le ministre des Finances et du budget, Ibrahim Mohamed Abdourazak, a présenté le 11 novembre devant les membres de la commission des finances et les députés l’exposé de motif du projet de loi de finances pour l’année 2026. Cette présentation a eu lieu en présence de la directrice général du budget, du trésorier payeur général (Tpg) et de plusieurs collaborateurs du ministre.Ibrahim Mohamed Abdourazak a, à cette occasion, souligné que le projet de loi de finances 2026 est élaboré suivant le plan Comores émergent (Pce) ainsi que les engagements pris avec les partenaires techniques et financiers.
Quatre axes prioritaires
«L’an 2025 a été caractérisé par une croissance économique projetée autour de 3,8%», a-t-il rappelé. L’argentier de l’Etat a présenté les hypothèses économiques retenues pour 2026, à savoir «une croissance du Pib réel projetée à environ 4,6% ; le maintien de la maitrise de l’inflation a été projeté autour de 2,1%». Pour souligner l’importance du budget 2026, l’argentier de l’Etat a expliqué que le projet de loi de finances 2026 repose sur trois points, «rigueur, priorisation et efficacité». Il a présenté quatre axes prioritaires. D’abord «la consolidation et optimisation des finances publiques». Sur ce point, il a parlé des «réformes fiscales et douanières», de la «maitrise de la dépense publique» et de la «modernisation de l’administration».
Ensuite, le ministre a évoqué «l’investissement dans les infrastructures de l’énergie». Un secteur qui, selon lui, tient à coeur le gouvernement. Pour lui, l’énergie et l’eau sont des «priorités investissements destinés à renforcer l’accès universel à l’électricité et à l’eau potable, avec un accent sur les énergies renouvelables et la modernisation du réseau».
Il y a aussi le «capital humain et la cohésion sociale». Ce point implique, à l’en croire, l’éducation, la santé, l’emploi et la protection sociale. Le ministre des Finances a enfin parlé de «la relance des secteurs productifs et diversification économique». Il s’agit, d’après lui, de soutenir les projets qui valorisent «le potentiel marin, l’économie bleu et le tourisme», mais aussi de mobiliser des moyens pour la «modernisation de l’agriculture en vue de renforcer la sécurité alimentaire du pays».
13,52% des recettes intérieures
Le projet de loi 2026 prévoit une «augmentation significative de 13,52% des recettes intérieurs par rapport au budget de 2025». Pour le ministre des Finances, l’objectif est d’avoir «plus de 82,765 milliards de francs comoriens». Pour ce qui est des dépenses, le ministre a annoncé que «les dépenses courantes hors salaires et intérêt de la dette seront plafonnées à 43,93% des recettes intérieures». La dette sera plafonnée à «43,93% des recettes intérieures pour dégager des marges de manœuvre en faveur de l’investissement». Et pour les dépenses d’investissement, le budget 2026 prévoit une «ration sur recettes intérieures d’environ 16,09% et l’accélération de l’exécution des projets financés par les partenaires».
Pour ce qui est de la projection des recettes et dépenses, le ministre des Finances a indiqué que pour «l’année 2026, les prévisions des recettes totales s’élèvent à 132, 841 milliards de francs, soit une baisse de 0,22% par rapport à 2025». Il a reparti en recette intérieur et extérieur. «82 765 045 215 de francs de recette intérieur», soit une augmentation de 13,52% par rapport à 2025 et «50 076 903 280 de francs de recette extérieure», soit une baisse de 16,84% par rapport à 2025.
S’agissant des dépenses, il y a une projection qui s’élève à «33 434 536 170 de francs avec une part significative dédiée aux dépenses courantes, estimées à 89 572 536 170 de francs, c’est-à-dire une hausse de 6,03% par rapport 2025». L’argentier de l’Etat justifie l’augmentation des dépenses avec un exemple des salaires des agents de l’Etat qui «devraient atteindre 37, 81 de francs».Le ministre des Finances a enfin dévoilé les priorités du budget 2026. Il a évoqué 5 axes stratégiques. «Aménagement des capitales (Grand Moroni, Mutsamudu et Fomboni) ; Construction des infrastructures pour les jeux des iles ; lutte contre la vie chère ; développement énergétique ; et construction des infrastructures d’éducation et de santé».
Après cette séance, la commission des finances présidées par le député Iftahou Ben Halidi, examine, article par article, le texte. Elle invite aussi les membres du gouvernement pour des auditions.

