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Atelier d’arbitrage budgétaire I L’avant-projet de loi des finances 2020 en gestation

Atelier d’arbitrage budgétaire I L’avant-projet de loi des finances 2020 en gestation

Économie | -

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Avant de présenter le document en conseil des ministres et devant les députés, le ministère des Finances du budget et du secteur bancaire a organisé un atelier d’arbitrage pour revoir les données et porter des amendements sur la «lettre de cadrage» du budget de l’Etat. «Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la préparation de la loi des finance 2020», a indiqué Saïd Ali Saïd Chayhane.

 

Depuis trois ans, le ministère des Finances et du budget organise un atelier de préparation de l’avant-projet de loi des finances avant de présenter le document en conseil des ministres. D’où l’atelier d’arbitrage budgétaire organisé hier, lundi 28 octobre, à l’hôtel Le Retaj. La rencontre a réuni les secrétaires généraux des ministères, les directeurs généraux et directeurs administratifs et financiers des sociétés d’Etats ainsi que les techniciens de différentes directions du ministère des Finances.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, l’argentier de l’Etat, Saïd Ali Saïd Chayhane, a montré l’objectif de cette réunion annuelle de préparation de la loi des finances 2020. «Dans nos habitudes, on envoie une lettre de cadrage à toutes les structures. Cette lettre montre clairement un montant des recettes à réaliser et un autre de dépenses. Après quoi, il y a cette séance d’arbitrage qui se fait et qui va permettre de consolider toutes les données et permettre d’intégrer les amendements qui ont été portés par les ministères», a-t-il déclaré, ajoutant que la lettre en question est une base de travail et non pas une imposition.

Le budget 2020 est en baisse de 14,73% par rapport au budget 2019

Le ministre des finances, du budget et du secteur bancaire, a tenu également à souligner la particularité de cet avant-projet de loi des finances par rapport aux années précédentes. «Le budget de l’exercice 2020 intervient dans un contexte poste-réforme constitutionnelle qui a prévu plusieurs nouveautés dans l’administration et sur le budget en général», a-t-il prévenu, précisant que la période de janvier à juin 2019 devait constituer de base pour l’élaboration du budget de l’année 2020.
L’argentier du pays s’est félicité des réformes engagées pour assainir les finances publiques. A l’entendre, une partie de ces réformes sont d’ores-et-déjà mises en application mais qu’il faudra s’armer d’un peu de patience quant à leur impact. «Sur les réformes attendues en 2020, il y a celles qui sont déjà en cours. Espérons que nous aurons les résultats de ces réformes», a-t-il souhaité.
L’argentier de l’Etat a annoncé l’arrivée d’une mission du Fonds monétaire international (Fmi) «Nous avons rencontré récemment à Washington le département des finances publiques. Heureusement, ils ont changé le ton. Ils ne nous font pas de reproches comme d’habitude. Ils ont compris que nous avons visé très loin, d’une manière que nous avons dépassé les directives données par la Fmi», s’est-il félicité avant de conclure que «nous allons négocier un programme avec cette mission afin d’entrer dans un programme formel avec le Fmi».
A son tour, le directeur des études et prévision budgétaires, Ahamada Ali Mmadi, a presenté les «recettes consolidées» de l’année 2019 et les prévisions de 2020. Il a présenté un constat. Pour lui, «le budget 2020 est en baisse de 14,73% par rapport au budget 2019». «Ceci est dû essentiellement à la contreperformance de la mobilisation des ressources enregistrées au premier semestre 2019, au retard dû à la mise en œuvre des reformes, aux événements du cyclone Kenneth qui a impacté les principaux contribuables et surtout les sociétés d’Etats», a démontré Ahamada Ai Mmadi, présentant ainsi des mesures à prendre au niveau de la Douane, de l’Agid et de la trésorerie pour relever les défis.

Chamsoudine Saïd Mhadji

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