"Ngapvo wandru walo yiho watowawo zibwiyi”, ces propos sont attribués au secrétaire général du gouvernement (Sgg) Idaroussi Hamadi lors d’une intervention télévisée à l’Ortc avant-hier. S’estimant pointé du doigt, le patron de la Cbe a tenu à mettre les points sur les “i”.
D’emblée, Mahamoudou Ali Mohamed a dénoncé des propos “mensongers” qu’auraient tenus le Sgg lorsqu’il parlait de l’octroi des marchés de la route de Kwambani Washili et le tronçon Maluzini-Mwandzaza. “Le Sgg a tenu des propos graves et mensongers lorsqu’il a affirmé avoir consulté des sociétés locales pour des marchés de route. Il a affirmé que ces sociétés se sont déclarées incapables.
Une chose est sûre, ni la société Cbe ni Egt n’ont été consultées", a-t-il déclaré.
"Pire encore, il a laissé entendre que les sociétés comoriennes devraient être fermées pour cause d’incapacité et d’incompétence. Si les lois étaient respectées, que les sociétés locales étaient invitées à concourir pour les grands projets, on ne parlerait pas d’incapacité aujourd’hui”, a poursuivi Mahamoudou Ali Mohamed. Ce dernier a révélé avoir contacté la télévision nationale pour un droit de réponse mais il aurait essuyé une fin de non recevoir.
Halte à l’attribution des marchés sans appel d’offres
Insistant sur “les propos d’un autre âge tenus sur une télévision nationale”, le patron de la Cbe est revenu sur l’incapacité présumé des sociétés comoriennes.“Le ministre des Finances avait tenu des propos tendant à qualifier les sociétés comoriennes d’incompétentes. Le Sgg vient également de le faire. Toutefois, il ne faudrait pas oublier que seul le respect des textes permettrait à ces sociétés de grandir et de donner satisfaction. Elles doivent être éligibles aux grands projets, l’attribution des marchés sans appel d’offres doit cesser et donner les mêmes privilèges aux sociétés comoriennes qu’aux étrangères. On ne peut tout de même pas ignorer le secteur privé pendant dix ans et revenir aujourd’hui parler de compétences”, a argumenté celui qui a tenu à parler en tant que patron d’une société privée plutôt qu’en celui de représentant de l’Opaco.
Il a pointé du doigt l’absence d’une politique de programmation de l’économie nationale et a rappelé que la conduite des affaires économiques répond à la loi de Finances et que les grands projets doivent y figurer. Pour notre source, “le secrétaire général du gouvernement ne devrait pas oublier qu’il est comptable d’une institution du pays et qu’il devrait assumer cette fonction en respectant les lois”.
“Dans tous les cas, nous continuerons à dénoncer si les textes sont bafoués et pour aller plus loin, nous allons demander l’annulation de ces contrats illégaux et des conventions illégales”, devait-il conclure.