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Banque centrale des Comores I Des nouvelles mesures annoncées pour encadrer la circulation fiduciaire

Banque centrale des Comores I Des nouvelles mesures annoncées pour encadrer la circulation fiduciaire

Économie | -   Nassila Ben Ali

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Dans son rendez-vous habituel avec la presse, le gouverneur de la Banque centrale des Comores a annoncé que bientôt la Banque pour l’industrie et le commerce des Comores passera aux mains de la “Banque Atlantique” qui a acheté les actions de Bnp Paribas. Younous Imani a également annoncé que la Société nationale de poste et services financiers (Snpsf) est scindée en deux : la Banque postale et la Poste.

 

Le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc) a convié la presse vendredi dernier pour présenter les activités engagées et la politique monétaire entreprise. En ce qui concerne les activités dites de la circulation fiduciaire, Younoussa Imani a indiqué que la Banque centrale prévoit de retirer 2,7 millions de billets usagers pour une valeur totale de 6 milliards de francs. Cela concernera tous les billets, à savoir les billets de 10 000, 5 000, 2000, 1 000 et 500 francs. “En terme de coupure, en moyenne, 65% des billets retirés concernent les billets de 1000 et 500 francs”, a-t-il précisé, montrant que pour les cinq dernières années, sur cent billets émis soixante reviennent en mauvais état.

Les prix baissent de 2%

On apprend que lors de ces cinq dernières années, la Banque centrale a émis en moyenne 3,5 millions de nouveaux billets pour une valeur totale de 10 milliards. Et cela concerne tous les billets de banque même si 60% concerne les coupons de 1000 et 500 francs. “Pour les pièces, il y a très peu de destruction, depuis plus de 20 ans”, a souligné Younoussa Imani, appelant les citoyens à faire bon usage des billets. “Il faut, par exemple, ne pas les agrafer ou écrire dessus”.


Le gouverneur de la Banque centrale a saisi l’occasion pour évoquer la situation économique du pays et les avoirs extérieurs durant la pandémie. Concernant les activités les plus touchées, il parlera du secteur tertiaire, notamment le transport, la restauration-hébergement et l’enseignement privé. “Ce secteur connait un ralentissement de sa croissance avec +1,3% en 2020 contre 3,9 en 2019”, a-t-on noté, évoquant également un autre secteur plus touché, à savoir le secteur secondaire qui concerne la construction, les articles d’habillement, entre autres. Son taux de croissance serait de -1,8% en 2020 contre 3,4% en 2019. Concernant l’évolution des prix, le gouverneur de la banque des banques expliquera que les prix ont baissé de 2% en raison de l’abondance de production agricole et de la baisse de la demande induite pas la pandémie.
Par contre, Younoussa Imani a fait savoir que les envois de fonds ont augmenté de +16,2% durant le huit premiers mois de 2020. “Le total des entrées de devises s’établit à 67,9 milliards de francs contre 43,2 milliards dans la même période de l’année écoulée”, a-t-il indiqué.


Dans le cadre des mesures de politiques monétaires prises par la Bcc pour éviter des problèmes de trésorerie dans le système bancaire impacté par la baisse des activités économiques, Younoussa Imani explique que la banque centrale a baissé le taux de réserve de 15 à 10% en fin mars 2020. “Et pour éviter une crise financière, les banques ont accordé un rééchelonnement à l’ensemble de leurs clientèles touchées par la Covid. Il n’y a pas d’intérêts ni agios sur les prêts éligibles jusqu’en décembre”, a-t-il souligné. Ces mesures ont eu un impact sur le système bancaire, et pas des moindres car, à en croire le patron de la Bcc, les crédits à l’économie ont baissé de 3,7%, passant de 80,1 milliards de francs fin août 2019 à 77,1 milliards fin août 2020. Par contre, les dépôts ont augmenté. “+12% de dépôts, ce qui fait qu’ils sont passés de 103,2 milliards de francs fin août 2019 à 115,4 milliards de francs fin août 2020”, a-t-il dévoilé.

Bientôt la Bic aux mains de la “Banque Atlantique”

Parlant des banques sous administration, à savoir la Banque fédérale des Comores (Bfc) et la Banque de développement des Comores (Bdc) dont les actionnaires discutent pour la restructuration et la recapitalisation avec l’entrée de partenaires bancaires professionnels, “capables de relancer les activités de crédit à l’économie”, Younoussa Imani a évoqué la situation des autres banques, notamment celle de la Banque pour l’industrie et le commerce (Bic). “La Bnp Paribas a vendu ses actions à un nouvel actionnaire, Banque Atlantique qui commencera ses activités bancaires bientôt”, a-t-il mentionné, indiquant également que la Société nationale des postes et services financiers (Snpsf) est scindéz en deux entités, à savoir la Banque postale et la Poste.

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