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Banque centrale des Comores I Le gouverneur explique les projets de l’institution à Ndzuani

Banque centrale des Comores I Le gouverneur explique les projets de l’institution à Ndzuani

Économie | -   Sardou Moussa

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Le gouverneur de la Bcc (Banque centrale des Comores) a fait face à la presse, vendredi 2 avril dernier à Wani à Ndzuani, pour «expliquer les missions de la Banque, ses activités à Ndzuani et ses chantiers en cours». Un exercice auquel il s’adonne régulièrement à Ngazidja, et qu’il veut désormais aussi systématiser à Ndzuani.

 

Cette île voit son activité économique «progresser rapidement», d’où l’intérêt des autorités de la « Banque des banques» de s’en approcher encore davantage. «30% de nos activités sont aujourd’hui ici à Ndzuani. Il y a dix ans, nous en étions à 20% seulement. Ici, la circulation monétaire progresse plus rapidement par rapport à la moyenne nationale, d’où l’intérêt d’augmenter aussi notre activité sur place», a fait savoir Younoussa Imani.
Selon ce dernier, un des grands projets actuels de la Bcc consiste à moderniser la circulation fiduciaire. Pour cela, il faut rendre courant l’usage des chèques, des transferts et des cartes bancaires, autrement dit des autres moyens de paiement, afin de réduire au strict minimum l’utilisation du cash. «Ici à Anjouan, et c’est réjouissant de le constater, l’on utilise de plus en plus les transferts. Nous leur demandons de continuer», s’est réjoui le gouverneur.

Moyens de paiement modernes

C’est toutefois un travail de longue haleine, qui nécessite déjà que chaque Comorien adulte dispose d’un compte bancaire. Ce qui est encore très loin d’être le cas. Mais que la Bcc veut rendre possible d’ici à trois ans, selon son patron. Le défi vaut la peine d’être relevé. Younoussa Imani expliquera par exemple qu’ «un des avantages de l’utilisation de la carte bancaire, est que le fonctionnaire pourra recevoir sa paie sur sa carte, et quand les choses auront encore plus évolué, il ne sera pas obligé d’aller retirer du liquide mais utilisera directement sa carte pour effectuer ses achats et paiements». Et pas seulement le fonctionnaire.
En plus de son projet de bancarisation des Comoriens et de la vulgarisation des moyens de paiement modernes, la Bcc dit axer son cheval de bataille également vers la lutte contre le blanchiment d’argent sale et la fausse monnaie.


Le gouverneur a aussi saisi l’occasion de cette conférence pour sensibiliser les habitants de l’île sur la nécessité de conserver le plus longtemps possible la monnaie en circulation, afin d’éviter des dépenses financières inutiles à la Bcc. «Il faut savoir que la monnaie qui circule, nous l’achetons, auprès de la Banque de France. Il faut donc que les gens apprennent à conserver ces billets, ne pas les percer avec des épingles, écrire dessus avec un stylo ou les plier de façon à les user vite», a-t-il imploré.

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