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Banque centrale des Comores I Le rapport annuel 2020 débattu à l’Université des Comores

Banque centrale des Comores I Le rapport annuel 2020 débattu à l’Université des Comores

Économie | -   Nassila Ben Ali

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Présent dans cette conférence-débat, le président Azali Assoumani a recommandé de renforcer la formation des jeunes pour, selon lui, mieux préparer des bons responsables de demain». Il saisira l’occasion pour demander aux jeunes de capitaliser les acquis et de les pérenniser. «Personne ne le fera à votre place», a-t-il précisé. Il a également interpelé les jeunes et les a sensibilisés de ne pas fuir le pays, de «rester pour créer et consolider ce qui est fait, de privilégier l’intérêt du pays».

 

Après avoir été présenté au chef de l’Etat, puis à la presse comme il est d’usage, le rapport annuel 2020 de la Banque centrale des Comores (Bcc) a été exposé et débattu hier, mardi 17 août, à l’Institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (Ifere) devant les enseignants et les étudiants en master de Banques& Finances, en Administration publique et gestion des collectivités, et en Droit des affaires et fiscalité. Comme il s’agit de la première fois que le rapport est présenté à l’Université, l’évènement a été honoré par la présence de plusieurs personnalités, notamment le président de la République, mais également le ministre de l’Economie et celui de l’Education.


Dans son intervention, le président Azali Assoumani a recommandé de renforcer la formation des jeunes «pour mieux préparer les bons responsables de demain». S’adressant aux jeunes, le chef de l’Etat leur a demandé de capitaliser les acquis et de les pérenniser. «Personne ne le fera à votre place», a-t-il fait-il remarquer avant d’interpeler les jeunes à ne pas fuir le pays à «rester pour créer et consolider ce qui est fait. «Privilégiez l’intérêt du pays. C’est à vous de soigner l’image de votre pays», a-t-il dit.

Circulation des petites pièces

Le patron de la Bcc, Younoussa Imani a proposé pour améliorer la situation l’augmentation et la valorisation des produits de rente, mais aussi la substitution des importations et la mise en œuvre du Plan Comores émergentes (Pce). Il a profité de cette occasion pour féliciter le gouvernement et la population comorienne concernant la sortie des Comores dans le rang des pays très surveillés par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique (Giaba). «Je félicite également les Comores pour avoir été classées par le rapport Doing business à la 160è place en gagnant quatre places au classement mondial. Nous sommes également classés au 35è rang du continent en gagnant trois places», s’est-il réjoui.

Concernant la conférence-débat, elle est axée sur trois thèmes à savoir l’évolution de l’offre et de la demande globale, le système bancaire et la politique monétaire, mais aussi l’évolution des finances publiques. Pour la première session, le gouverneur de la Bcc, Younoussa Imani a parlé des secteurs réels, l’inflation et des comptes extérieurs. Pour lui, l’économie comorienne est dominée par l’informel estimé à plus de 60%et une production non-marchande de 71%. Il présentera également la situation de la Covid vis-à-vis de l’économie, mais aussi la grille de croissance, les échanges extérieurs et la balance commerciale.


Pour ce qui est du système bancaire, agrégats et politiques monétaires, le directeur de la supervision bancaire de la Bcc, Fahardine Mohamed, s’est focalisé sur plusieurs points, notamment les indicateurs d’accès aux services financiers, la liquidité excédentaire et le problème du financement bancaire.

Des nouveaux masters à l’Udc

Il évoquera également le taux de change avant et après la dévaluation, mais également avec l’Euro. «Pourquoi on ne prête pas, pourquoi les taux d’intérêt sont très élevés dans les banques?», sont des questions auxquelles a tenté de répondre Fahardine Mohamed. Ce dernier point a suscité beaucoup de questions de la part de l’assistance dont le ministre de l’Economie, Houmed M’saïdie qui a demandé aux banques de revoir leurs taux d’intérêt à la baisse.


Pour sa part, le chef des services de la Banque centrale des Comores, Hamidou Cheikh, abordant le thème des finances publiques, a porté beaucoup plus d’éclaircissements sur les recettes et les dépenses de l’Etat, mais également sur le taux d’endettement.La question des petites monnaies s’est invitée à travers cette session.Répondant aux questions relatives aux petites pièces qui ont presque disparues de la circulation, Younoussa Imani a rejeté catégoriquement la responsabilité aux commerçants et aux structures fixant les prix. Par contre, il rassurera qu’avec l’avènement du mobile-banking cela pourrait être résolue.


Ainsi, l’administrateur de l’Udc a tenu à exprimer, dans son mot de bienvenue, sa reconnaissance à l’endroit du gouverneur de la Bcc pour, dit-il, son esprit de partenariat entre son institution et l’Udc.A l’en croire, cela prouve que l’Université des Comores s’inscrit dans une stratégie d’ouverture, de partenariat et collaboration et de coopération avec les institutions étatiques, les partenaires au développement, le secteur privé, la société civile et les communautés locales.

 

«Mon objectif est de propulser l’Université des Comores dans son rôle et sa place de pourvoyeur des ressources humaines bien qualifiées de la recherche au service du pays et de la dynamisation aux enjeux nationaux», a déclaré Dr Ibouroi Ali Tabibou, annonçant la mise place d’ici fin septembre 2021 d’une structure mixte de l’Udc qui sera composée notamment de représentants du patronat pour la formation en alternance, les stages des étudiants et l’emploi des jeunes.


L’administrateur de l’Udc a saisi l’occasion pour annoncer également l’ouverture progressive, à partir de la rentrée 2021-2022, de nouvelles formations professionnelle à savoir un master en sciences agricoles et transformation de produits de rente, un master en sciences marines et en gestion des ressources halieutiques, un master en énergie, un master en histoire. «Nous avons en outre pris l’initiative en vue du lancement du processus de transformation de l’école de médecine et santé publique en facultés des sciences médicinales, mais aussi lancer une école doctorale pluridisciplinaires», a-t-il informé.

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