Le nouvel administrateur de la Banque de développement des Comores (Bdc) s’est dit «confiant» quant à la réussite des missions assignées par le régulateur. Hassane Azali a tout d’abord indiqué que la Bdc apportera sa contribution à la politique de développement du pays en soutenant les acteurs économiques à tous les niveaux.
«La Bdc restera toujours le partenaire privilégié des entrepreneurs comoriens et des particuliers, en continuant à leur offrir une large gamme de produits et services financiers toujours plus innovants et de haute qualité», a-t-il rassuré, se félicitant d’entamer sa mission «sur des bases prometteuses».

L’administrateur provisoire estime que rien n’empêche à la banque de poursuivre sa politique, expliquant que bien d’indicateurs sont encourageants. Il est notamment revenu sur «les performances enregistrées» ces dernières années. «Il y a une hausse de 40% des crédits aux entreprises comoriennes par rapport à 2018, une hausse de 30% du Produit net bancaire de la Banque par rapport à 2018», a-t-il souligné, rappelant «la signature d’accords avec des banques correspondantes de référence pour permettre aux clients de faire leurs opérations» à l’international.

«Aujourd’hui, ceux-ci (les clients, Ndlr) ont la possibilité de faire et de recevoir leurs virements internationaux en moins de 48 heures», a-t-il précisé, rappelant «l’assainissement du portefeuille avec la restructuration de plusieurs dossiers permettant à des opérateurs économiques de renouer avec le système bancaire comorien». Hassane Azali n’a pas aussi manqué de souligner les nouveaux produits lancés par l’établissement pour permettre à celui-ci de mieux cadrer avec les exigences de l’heure, citant notamment la plateforme Holo lancée en 2019.

«Le lancement de la banque mobile Holo, aujourd’hui, permet d’inclure plusieurs personnes dans le système financier en général à travers des opérations financières via le téléphone, des transferts d’argent au niveau national et enfin entre les Comores et Madagascar : une innovation sans pareil sur le marché comorien», a-t-il admis.
«La proximité physique avec des campagnes d’entrée en relation sur le terrain, la rénovation des agences et l’ouverture de points de ventes dont une à l’intérieur du supermarché Sawa prix, qui donne particulièrement l’occasion aux clients de faire leurs opérations au-delà des horaires habituels», a poursuivi Hassane Azali.

L’administrateur se montre optimiste. «Je voudrais rassurer l’ensemble des clients et partenaires de la Bdc que cette administration provisoire n’affecte en rien le fonctionnement régulier de la Banque et tous ses engagements», souligne Hassane Azali. «La mise en œuvre des projets stratégiques comme la Banque mobile Holo se poursuivra ainsi que le lancement d’opérations de transferts d’argent vers plusieurs autres pays dans le respect des diligences en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme», a-t-il promis.

Au sujet des discussions avec les propriétaires de la banque, le nouvel administrateur dit attendre «une augmentation du capital dans les plus brefs délais». Pour lui, la priorité est «d’inciter les actionnaires à garantir la réalisation du plan d’investissements stratégiques de la Bdc en rapport avec les engagements donnés lors de la prise de participation de l’actionnaire majoritaire», soulignant que le but recherché est de «faire de la banque un moteur du financement de l’économie Comorienne et enfin de proposer un plan de restructuration pour le développement durable de la banque».

Au sujet des actions engagées et du bilan du directeur général sortant dont la démission a surpris plus d’un, Hassane Azali s’est abstenu de tout commentaire sur la démission surprise de Gervais Atta mais précise que le dernier conseil d’administration a exprimé sa satisfaction.
«Les actionnaires ont remercié le directeur sortant M. Atta pour son engagement et le travail réalisé durant ces deux années avec la contribution du personnel, la confiance des clients et partenaires. Ce dernier quittera la banque en juillet au terme de son préavis», a précisé l’administrateur provisoire.

Pour rappel, la Bdc a été mise sous administration provisoire pour une durée de six mois. La décision fait suite aux injonctions de la Banque centrale qui a jugé nécessaire de recapitaliser l’établissement conformément au plan d’investissements annoncé par l’actionnaire majoritaire «pour accompagner le développement dynamique de la Bdc», d’après toujours Hassane Azali qui affirme travailler directement «sous la responsabilité du régulateur».

A.S.Kemba

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