La Banque centrale des Comores a publié le 20 juillet, son premier bulletin trimestriel de l’année 2021. Ce rapport passe en revue l’évolution des activités bancaires et économiques du pays. D’après les données de ce 30e support de 37 pages, les fonds reçus depuis l’extérieur continuent d’augmenter. Après l’embellie constatée entre 2019 et 2020. En effet, selon le dernier rapport annuel de la Bcc, l’apport de la diaspora pendant cette période a connu une croissance de 32.4%. Ces familles installées principalement en France ont envoyé 106.3 milliards en 2020. Une tendance qui ne semble pas prête à s’inverser après analyse du rapport trimestriel, accessible sur le site de la banque centrale, depuis un mois.

Ce document, révèle que les fonds envoyés au pays ont connu une hausse de 6.6%. «Au premier trimestre de 2021, les transferts d’argent reçus via les institutions spécialisées, sont évalués à 24.6 milliards contre 23.1 milliards au quatrième trimestre 2020», lit-on dans le bulletin. Toujours pendant la même période, les envois de fonds en revanche ont significativement chuté. Enregistrant un recul de 22.6%. Les chiffres ayant flanché, passant de 4.8 pour s’établir à 3.7 milliards. Certes, il s’agit d’une dégringolade par rapport au dernier trimestre de 2020, reconnaissent les auteurs du rapport de la Bcc, mais comparé aux chiffres du premier trimestre de 2020, ces 3.7 milliards représentent une hausse de 21.1%.

Même tendance pour les transferts reçus pendant les trois mois de 2021. Ceux-ci ont connu une progression de 99.6%. Entre les institutions spécialisées, où on effectue ces opérations, c’est la société Ria Money Transfer qui se taille la part du lion. Présent dans presque tous les établissements financiers du pays, cet opérateur s’est accaparé 48.7% des transferts reçus.

Il est suivi par Money Gram avec 24.8%. Western Union, détient lui, 18.4% du marché. Dernière sur la liste, Global Transfer se contente de 0.2%.
A propos des transferts émis, Money Gram se place toutefois en tête du classement avec 53.2%. Derrière lui, se trouve Ria Money Transfer (31.2%), contre 15.6% pour Western Union. Un autre chapitre cité dans le bulletin couvrant la période allant de janvier à mars 2021, dont les indicateurs sont plus ou moins encourageants est celui relatif aux exportations des biens.

Par rapport au dernier trimestre de 2020, les exportations ont augmenté de 22.7% pour s’établir à 2 milliards. Ce phénomène s’explique par la hausse de l’exportation des produits de rente principalement la vanille et l’ylang-ylang. Les recettes du premier se sont élevées à 633.5 millions de francs. Pendant que celles de l’ylang-ylang, qui étaient à 224.1 au dernier trimestre 2020, se situaient jusqu’au mois de mars autour des 622.5 millions de francs.

A cause de la contraction de la demande côté indien, qui d’ailleurs est le principal importateur, le girofle comorien traverse par contre une mauvaise passe.
Cette situation a surtout été accentuée par la recrudescence de la crise sanitaire. La résurgence des cas qui a poussé le pays à durcir les mesures sanitaires comme l’instauration du couvre-feu à partir de 20h au lieu de 23h ou l’isolement de Mwali, ont impacté les activités économiques pendant la période sous-revue a souligné, le gouverneur de la Bcc, Younoussa Imani, au début du rapport.