Les assises nationales de la filière vanille se sont achevées samedi 25 octobre 2025 à l’hôtel Le Retaj de Moroni, après trois jours d’échanges intenses entre producteurs, préparateurs, exportateurs, institutions publiques et partenaires techniques et financiers. Organisée par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec l’Office comorien des produits de rente (Ocpr), cette rencontre avait pour ambition de poser les bases d’une gouvernance inclusive et durable d’un secteur emblématique mais fragilisé de l’économie comorienne.Depuis 2022, la filière vanille, tout comme celles du girofle et de l’ylang-ylang, traverse une période difficile marquée par la chute des prix et la baisse des exportations. Ces assises, soutenues financièrement par l’Agence française de développement (Afd) et mises en œuvre par Expertise France, visent à redonner à la vanille comorienne sa place sur le marché international grâce à une meilleure organisation et à un accompagnement technique renforcé.
Durant les travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations autour du thème central «Vers une bonne gouvernance inclusive pour une filière compétitive».
Mieux positionner la vanille comorienne sur les marchés mondiaux
Les discussions ont porté sur la gestion des stocks et des dettes, la répartition des pertes, la diversification des marchés, le renforcement des capacités techniques et humaines, ainsi que la structuration de la filière.Les acteurs ont également insisté sur la nécessité de mieux positionner la vanille comorienne sur les marchés mondiaux en misant sur la qualité et la transformation locale.La cérémonie de clôture, présidée par le chef de l’État, Azali Assoumani, s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des représentants du secteur et des partenaires internationaux. À cette occasion, la société Comores general trading a offert au président un coffret de produits dérivés de la vanille comorienne, dont de l’huile de coco parfumée et du sucre vanillé, symboles d’un savoir-faire local à valoriser.
Dans son discours, le chef de l’Etat a tenu à rappeler son attachement personnel à la filière. «Je suis de cœur avec vous, acteurs de la vanille. La vanille a financé mes études. Quand j’étais au chômage, je cultivais la vanille », a-t-il confié, avant d’appeler à « un sursaut collectif».Azali Assoumani a aussi mentionné « la complémentarité » entre la vanille, le girofle et l’ylang-ylang, « piliers de l’agriculture de rente », tout en plaidant pour « une politique d’autosuffisance alimentaire ». « Nous avons une richesse pluviométrique. Nos produits sont bios. Réfléchissons à transformer d’abord la vanille avant de l’exporter, afin de bâtir un marché gagnant-gagnant», a-t-il conclu.
