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Commerce du girofle à Ndzuani : Le directeur régional de l’Agid fustige l’attitude des commerçants locaux vis-à-vis des étrangers

Commerce du girofle à Ndzuani : Le directeur régional de l’Agid fustige l’attitude des commerçants locaux vis-à-vis des étrangers

Économie | -   Sardou Moussa

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Le tissu économique de Ndzuani est très fragile. C’est un peu la vanille, beaucoup plus l’ylang mais surtout le girofle. Et, à en croire le directeur régional de l’Agid, ce sont ces étrangers qui achètent bien le girofle et qui s’acquittent de leurs impôts.

 

Le directeur régional de l’Agid (Administration générale des impôts et domaines) de Ndzuani, Djaanfar Salim Allaoui, a tenu une conférence de presse avant-hier, mardi 30 juillet dans son siège à Mutsamudu, pour parler du commerce du girofle dans l’île. Son opinion à lui, vis-à-vis de ce qui est en train de se passer, est que les commerçants locaux voudraient s’en attribuer le monopole, au détriment des acheteurs étrangers. Ce qui est, selon lui toujours, inadmissible.


Rappelons que la semaine dernière, une «association des préparateurs et exportateurs des produits de rente» de l’île avait saisi la direction insulaire du commerce pour procéder à la fermeture de certains magasins d’investisseurs étrangers, car n’ayant pas attendu l’annonce du prix officiel du produit pour se lancer dans la collecte, entre autres raisons. C’est ce que Ousseine Mansoib, porte-parole de cette association, avait appelé pour «mettre de l’ordre dans la filière. Or c’est justement ce que dénonce Djaanfar Salim. «Le tissu économique de Ndzuani est très fragile. C’est un peu la vanille, beaucoup plus l’ylang mais surtout le girofle. Or nous apprenons que de nouvelles dispositions émanant du précédent ministre du commerce, je ne sais pas si elles ont été arrêtées sous forme de note circulaire ou d’arrêté ministériel car elles ne m’ont pas été communiquées, réglementent l’achat du girofle (collecte et exportation, Ndlr), mais risquent de semer le désordre. Elles risquent de porter préjudice à notre pays, en tant que membre du Comesa, du Sadc et prochainement de l’Omc», a-t-il averti.


Selon lui, un «collectif» a été institué par ces dispositions pour s’occuper de cette question, et ledit collectif voudrait empêcher les acheteurs étrangers d’opérer, en voulant les obliger à déposer 150 millions de caution d’abord. «Ce que la loi exige, c’est qu’ils aient des collaborateurs comoriens dans leur commerce. On ne peut pas empêcher les étrangers de venir faire du commerce chez nous, car nous aussi il nous arrive d’aller faire la même chose chez eux. Et je peux vous dire ce sont ces étrangers qui achètent bien notre girofle et s’acquittent de leurs impôts, contrairement aux nationaux, qui n’ont aucune leçon à me donner», a-t-il affirmé. Le directeur a surtout dénoncé la mise à l’écart de son institution de cette affaire.

 

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