Selon un communiqué publié par le Fonds monétaire international (Fmi) le 15 novembre, un accord a été conclu au niveau des services pour la troisième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (Fec). Cet accord, qui doit encore être approuvé par le Conseil d’administration en décembre prochain, pourrait permettre le décaissement de 3,56 millions de droits de tirage spéciaux (Dts), soit environ 4,7 millions de dollars. Depuis 2022, les décaissements dans le cadre de ce programme atteindraient près de 18,8 millions de dollars.
Une inflation de 8,1 % en août
Le Fmi précise que ce programme sur quatre ans vise à préserver la stabilité macroéconomique et à soutenir des réformes structurelles nécessaires. Il note que les performances du programme ont été globalement conformes aux attentes malgré un contexte de «transition politique» et des «conditions de financement extérieur difficiles». Trois des cinq critères de performance quantitatifs fixés à fin juin 2024 ont été atteints. Cependant, « les objectifs relatifs aux recettes fiscales et à la non-accumulation de nouveaux arriérés extérieurs n’ont pas été atteints ».
L’institution internationale rapporte également que l’activité économique du pays montre des signes de ralentissement, avec une baisse des importations et du crédit au secteur privé. Elle souligne une inflation de 8,1 % en août, en glissement annuel, principalement en raison de la hausse des prix des produits alimentaires importés. Par ailleurs, la consolidation budgétaire a progressé grâce à une sous-exécution des dépenses d’investissement, et le déficit commercial a été réduit à 10% du Pib au premier semestre 2024, contre 13% sur la même période en 2023.
Concernant les réformes, le Fmi met en avant la mobilisation des recettes intérieures, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la mise en œuvre d’une nouvelle loi sur les entreprises publiques pour améliorer leur gouvernance et limiter les risques budgétaires. Il note également que les autorités nationales se sont engagées à apurer les arriérés extérieurs avant la réunion du Conseil d’administration prévue en décembre.
Le communiqué cite Suchanan Tambunlertchai, chef de mission, qui a déclaré que « les discussions ont porté sur le maintien de la dynamique des réformes structurelles et sur les prochaines étapes pour renforcer le cadre de lutte contre la corruption ». Et d’ajouter que «l’adhésion au programme soutenu par la Fec est essentielle pour préserver la stabilité macroéconomique et faire avancer les réformes structurelles nécessaires tout en catalysant un soutien financier supplémentaire ». Parmi les interlocuteurs rencontrés par l’équipe du Fmi figuraient des responsables comme le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak et le gouverneur de la Banque centrale Younoussa Imani, ainsi que des représentants des banques commerciales et de la Chambre de commerce.