Le représentant de la Banque mondiale aux Comores, Rasit Pertev, a été reçu en audience, le vendredi 22 novembre, au palais de Beit Salam par le chef de l’Etat, Azali Assoumani. Les échanges portaient essentiellement sur les préparatifs de la conférence de Paris mais aussi sur d’autres aspects liés au suivi de cette table-ronde qui doit mobiliser, du 2 au 3 décembre, quatre cent délégués et personnalités au siège parisien de l’institution. Cette rencontre intervient vingt-quatre heures après la présentation au grand public du Plan Comores Emergentes (Pce). “Comme vous le savez, c’est la Banque mondiale qui va accueillir la conférence, il était important de discuter (avec le chef de l’Etat, Ndlr) quelques détails”, a souligné le chef de la Banque mondiale aux Comores dans un langage nourri d’optimisme. Rasit Pertev a rassuré la presse des dispositions déjà prises par les équipes sur place à Paris.
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La Banque mondiale est au cœur du dispositif technique et organisationnel de la conférence des partenaires au développement des Comores (Cpad) dont la vocation est de lever des fonds publics et privés au profit du développement des îles. Des équipes de la Bm ont ainsi pris part activement au travail de conception, d’élaboration et de finalisation des quarante-un projets et programmes qui seront soumis aux partenaires.
L’institution multilatérale souhaite accompagner l’Union des Comores dans cette phase décisive de transition de sa vision économique. “C’est un évènement important pour la Banque mondiale”, a déclaré Rasit Pertev, peu après son entrevue avec le chef de l’Etat. Pour lui, la conférence de Paris “est une étape cruciale” dans la volonté de la communauté financière internationale à soutenir les efforts des autorités comoriennes à réussir le Plan Comores Emergentes (Pce) à l’horizon 2030.
Alors que l’Union des Comores est classée, en juillet 2019, dans la catégorie inferieure des pays à revenus intermédiaires, une première depuis quarante ans, la Banque mondiale juge primordiale de soutenir à fond les ambitions affichées au plus haut niveau, contribuer à la levée des contraintes structurelles qui freinent le développement et mobiliser les financements conséquents pour soutenir les projets à fort potentiel de croissance. L’Association internationale pour le développement (Aid) et la Société financière internationale (Sfi) sont mobilisés dans la nouvelle dynamique engagée. La Banque mondiale a lancé une consultation en ligne à destination des acteurs du développement pour recueillir leurs avis “afin de déterminer les priorités de son prochain partenariat de développement avec les Comores pour les années 2020-2024”, d’après un communiqué disponible sur son site internet. L’institution soutient des programmes dans divers secteurs dans le pays et compte bien engager un nouvel élan aux Comores en jouant les facilitateurs dans la sensibilisation d’investisseurs, bailleurs et autres fonds souverains et multilatéraux à prendre part à la conférence de Paris
A.S. Kemba