Des équipes d’Al-watwan ont sillonné la capitale, ce mercredi dans la matinée, pour faire un constat sur les prix des produits souvent appliqués pendant le mois béni de Ramadhwani. De la farine au sucre en passant par la banane, le manioc et le tarot sans oublier la viande, le poulet et le poisson, nous avons pris au marché la température des prix. Et le moins que l’on puisse dire est que certains produits ont connu une baisse considérable. Mais d’autres deviennent de plus en plus chers à chaque lever du jour. C’est le cas des denrées agricoles comme les tarots ou encore les patates douces.
Avant nous, le ministre de l’Economie a fait une petite irruption ce mardi au marché Volo volo où il a rencontré quelques commerçants. « Je n’ai pas que rendu visite aux vendeurs du grand marché mais j’ai pu rencontrer les grossistes dans les magasins et j’ai constaté que la forte pression qu’on avait à faire face en décembre a diminué. Au marché, c’est vrai que les produits agricoles sont très chers alors qu’ils n’en manquent pas.
J’ai échangé avec trois vendeurssur la raison de cette hausse et j’ai obtenu trois réponses à savoir les charges liées au transport, l’insuffisance des produits agricoles et la troisième raison est que dans les boutiques les prix ont augmenté et nous augmentons aussi”, devait expliquer Mze Abdou Mohamed Chanfiou. “Ce que je peux vous rassurer c’est que premièrement il n’y aura pas de pénurie, deuxièmement : les prix ont baissé et nous allons faire en sorte qu’ils baissent encore plus et troisièmement : nous allons renforcer les contrôles pour lutter contre les abus”, a-t-il ajouté avant d’annoncer quarante-huit tonnes de viande en stock à la douane. “Après le dédouanement, nous n’aurons pas de problème pour la viande même si nous attendions une quantité plus élevée”, a promis le ministre de l’Economie.
Des prix insupportables
Au marché Volo volo où nous nous sommes rendus, un tas de cinq petites patates douces coûtent entre 1 000 et 2 000 francs et cinq grandes patates douces à 4 000 francs. Un tas de sept tubercules manioc pour 2 000 francs, de même pour le tarot. Le kilo de sucre est à 600 francs, le kilo de farine à 500 fc, et le litre d’huile végétale à 1250 fc. La boite de beurre de cuisine est cédée à 1 500 fc ou 1 600 fc, le kilo de thon rouge varie entre 1500fc et 1750fc, le prix des petits poissons à 3 500fc, le kilo de viande congelée est à 3000 fc, pendant que la viande fraiche est à 4 000fc. Le kilo d’ailes de poulet à 1100fc. Après avoir fait le tour de certains magasins pour constater prix de gros, le carton d’huile végétale, petite bouteille à 14 000 fc, le sac de farine à 8 000fc et le sac de sucre à 13 000fc contre 6 000 ou 7 000 francs au mois de décembre 2021.
Les quelques clients croisés reconnaissent la cherté des produits. “Pour moi, les produits sont chers mais j’espère qu’avec l’approche du Ramadhwani les prix seront abordables sinon la situation sera compliquée”, a déclaré Samia Issa. De son côté, Soifia Ahamada exprime sa satisfaction et pense que les choses ne sont pas aussi compliquées qu’on le pense. “Pour le moment ça va et j’espère que les vendeurs ne vont pas profiter du ramadhwani pour augmenter les prix. Je ne sais pas ce que le ministre de l’Economie a dit aux commerçants mais j’espère qu’il les a supplié de faire preuve d’indulgence”, a-t-elle avancé. Pour sa part, Kamaria Ibrahim, “c’est plutôt l’argent qui manque si non à part la viande, les prix sont abordables. Si cela reste ainsi pendant le mois sacré, les choses ne devraient pas paraitre difficiles”, a-t-elle renchéri avec un large sourire.
Mhoudini Yahaya et Youssouf Fatima