Le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, et l’ambassadeur de la République populaire de Chine aux Comores, He Yanjun, ont procédé vendredi dernier dans la matinée à la signature de trois accords importants.
Le premier accord porte sur la réhabilitation du Palais du peuple, le deuxième concerne la phase II de la lutte contre le paludisme et le dernier porte sur un don de 100 millions de Yuans, soit 6,8 milliards de francs comoriens.
C’est un don sans contrepartie, a précisé He Yanjun
avant de rappeler que ces trois accords entrent bien sûr dans le cadre de la coopération sino-comorienne et illustrent “la solidarité et l’amitié entre la Chine et les Comores”.
“La coopération sino-comorienne n’est autre qu’une coopération amicale”, a-t-il déclaré annonçant le forum sino-Afrique qui se tiendra à Pekin cette année comme une occasion pour son pays et les pays africains, notamment, les Comores, de renforcer leur coopération.
Pour sa part, le chef de la diplomatie comorienne, exprimant sa satisfaction, a tenu à répéter qu’il s’agit d’une aide sans contrepartie. Il a ainsi montré que tous les dix ans la République populaire de Chine réhabilite le Palais du peuple, un édifice construit par la Chine pour l’Etat comorien.
Souef Mohamed El-Amine a évoqué également la deuxième aide qui entre dans la lutte contre le paludisme à laquelle la Chine a apporté une contribution très importante au programme national de lutte contre le paludisme.
Il n’y a pas besoin de présenter l’aide de la Chine pour le développement de notre pays car on le vit, a-t-il lancé
évoquant les projets phares que la Chine a eu à mettre en place dans notre pays, notamment, le complexe sportif de Maluzini. “L’année dernière était celle de l’énergie, l’an 2018 est l’année des infrastructures. La Chine s’est engagée à financer la réfection de la route Djandro-Nyumashuwa”, a informé le patron de la diplomatie comorienne.
Souef Mohamed El-Amine n’a pas omis de rappeler les trois axes de coopération qui unissent les Comores et la République populaire de Chine, à savoir, la coopération bilatérale, la coopération sino-Afrique et la coopération sino-arabe, deux mondes desquels les Comores font partie.
“Nous avons choisi de faire de la Chine un partenaire stratégique”, a-t-il clamé demandant au diplomate chinois de transmettre la gratitude de la population comorienne au gouvernement et à la population sœur chinoise. Avant de conclure, le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé la position des Comores par rapport à l’intégrité territoriale de la Chine avec la question de Taiwan.