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Crise du Covid-19 I L’Anacm vit actuellement avec «zéro recette»

Crise du Covid-19 I L’Anacm vit actuellement avec «zéro recette»

Économie | -   Ali Abdou

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Depuis la suspension de la desserte des aéroports aux vols commerciaux internationaux, l’Anacm est sans recettes. L’agence a soutenu que 25% de ses recettes annuelles proviennent des vols commerciaux domestiques, mais celles-ci ne sont pas encore versées régulièrement.

 

Un mois après la suspension des vols commerciaux internationaux, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) connait de sérieuses difficultés financières. Suite à cette situation, l’agence qui fonctionne grâce à deux types de taxes, perçue aux vols commerciaux internationaux et aux vols commerciaux domestiques, a les caisses presque vides. Le directeur général de l’Anacm, Nassure Ben Ali, a indiqué qu’il ne fait aucune recette car l’agence «dépend exclusivement des avions, plus particulièrement des passagers».

Toutefois, Nassure Ben Ali a soutenu que seules les taxes passagères des vols internationaux permettent à l’Agence d’assurer son fonctionnement. Mais la seconde taxe n’est pas régulièrement réglée par les compagnies aériennes nationales. En faisant une confidence, le directeur général a confié «qu’au jour d’aujourd’hui, les factures non réglées par les exploitants aériens nationaux se chiffrent à plusieurs millions» de francs comoriens. «Une fois réglées, ces factures permettront à l’Anacm d’assurer son fonctionnement pendant une période de trois mois successifs». Le directeur a ajouté que «ces taxes impayées représentent le quart, soit 25% des recettes annuelles».

Selon lui, à la différence des autres sociétés, tels les aéroports des Comores (Adc) et Com’Air Assistance, l’Anacm ne perçoit pas des taxes liées aux vols cargo ou humanitaires. «Nos recettes sont exclusivement liées aux vols commerciaux nationaux et internationaux». Pour le directeur général, malgré les difficultés financières dont fait face son établissement, le personnel n’est pas encore mis au chômage technique. «Cette option n’est pas à écarter. Tout dépend de l’évolution du Covid-19. Nous fonctionnons grâce à la solidarité des agents, en particulier ceux qui habitent à Moroni, qui acceptent d’assurer le service minimum et ainsi de permettre à ceux qui vivent en dehors de la capitale de rester chez eux. Tous les agents de l’Anacm percevront la totalité de leurs salaires mensuels».
Convaincu du bien-fondé de cette mesure, le patron de l’Anacm souligne que «la décision de suspendre la desserte des vols commerciaux internationaux n’est pas dans le but de faire du mal à qui que ce soit. Elle a été prise plutôt à titre préventif contre le covid-19».

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