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Cyclone Kenneth : quel bilan un an après ?

Cyclone Kenneth : quel bilan un an après ?

Économie | -   Ali Abdou

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Dans la nuit du 24 au 25 avril 2019, l’Union des Comores a été lourdement secouée par le cyclone Kenneth qui était de passage dans la zone Océan indien. Un an plus tard, les Comores pleurent toujours cette nuit tragique qui a mis à mal l’économie comorienne. Le bilan de ce cyclone se chiffre à 6 morts, 345.131 personnes affectées, 60% des cultures vivrières et plus de 30% de cultures de rente endommagées, 4.854 maisons détruites et 7.013 maisons endommagées avec 11.969 personnes déplacées. Les besoins du pays pour le relèvement post-Kenneth sont évalués à 122,849 milliards de francs comoriens repartis dans plusieurs secteurs.

 

Le 24 avril 2019, l’archipel des Comores a été lourdement frappé par le passage du cyclone Kenneth qui, selon le bilan, a affecté 345.131 personnes dont 185.000 très sévèrement. Un an plus tard, les Comoriens pleurent toujours cet événement malheureux et attendent impatiemment de l’aide pour redresser une économie sévèrement touchée.Selon le rapport final publié en juin 2019 sur l’évaluation de l’impact du cyclone Kenneth et le plan de relèvement et de reconstruction, le bilan enregistré dans l’ensemble du pays fait état de six morts, 153 personnes blessées et 345.131 personnes affectées. 60% des cultures vivrières et plus de 30% de cultures de rente ont été endommagées, 4.854 maisons détruites et 7.013 maisons endommagées, ainsi que 11.969 personnes déplacées. Ce bilan touche également 527 entreprises nationales, ainsi que 147 citernes d’eaux détruites et affectées.

Après l’appel en détresse du gouvernement comorien à l’endroit de la communauté internationale et des organismes internationaux, plusieurs pays amis ont apporté leur assistance au peuple comorien. Il y a le vol cargo dépêché par les Émirats arabes unis avec 80 tonnes de médicaments et 70 tonnes de produits alimentaires, suivi d’un fret humanitaire de la France avec 12 tonnes de matériel humanitaire. Dernièrement, la Fédération de Russie a dépêché également un cargo spécial comportant des produits alimentaires et sanitaires pour aider le peuple comorien à se relever après le passage du cyclone Kenneth.

Dans cette liste, on peut citer également les aides budgétaires octroyées par les organismes internationaux tels que le Fonds monétaire international (Fmi), le Système des Nations unies (Snu), l’Union européenne et la Banque mondiale. Après le passage du cyclone Kenneth, le Fmi avait débloqué un appui financier de cinq milliards de francs comoriens. L’Union européenne a annoncé une enveloppe de 9 millions d’euros, soit plus de quatre milliards de francs comoriens, à partager avec la Mozambique. Il y a eu également l’annonce de 13 millions de dollars, soit près de six milliards de francs comoriens du Système des Nations unies à partager entre l’Union des Comores et la Mozambique.
Les agents de l’Etat ont répondu à l’appel des autorités gouvernementales, dans le cadre d’une solidarité nationale. Les agents des sociétés d’Etat ont versés 10% de leurs salaires d’un mois, tandis que les superstructures, les fonctionnaires et agents de l’Etat qui gagnent plus de 200 mille francs comoriens, se sont vus ponctués 10% pendant deux mois de salaire.

Plus de 122 milliards pour le relèvement post-Kenneth

Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Economie, porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidié avait annoncé que ce montant est estimé à plus de 400 millions de francs comoriens. Sur toutes ces annonces, seul l’appui du Fmi et les ponctions de 10% ont été encaissés jusqu’ici par le comité interministériel chargé de la gestion post-Kenneth, selon son document.Les besoins du pays pour le relèvement post-Kenneth se chiffrent à hauteur de 122,849 milliards de francs, repartis comme suit : 18 milliards de francs comoriens pour les secteurs agriculture, élevage et pêche ; 38,701 milliards pour le secteur habitat, et 19,163 pour les secteurs de l’Education et de la protection. Dans les domaines de la santé et nutrition, les besoins sont estimées à 9,757 milliards de francs ; 2,191 milliards pour le secteur eau et assainissement ; 13,968 milliards pour le secteur de l’énergie, et 15,052 milliards pour les domaines des infrastructures de transports. Dans les secteurs de l’environnement et du secteur privé les besoins sont estimés respectivement à 4,839 et 1,089 milliards de francs.
Cependant, jusqu’à présent, aucune annonce officielle n’a été faite sur une intervention effectuée dans ses domaines. Toutefois, des interventions du Croissant rouge émiratie dans le secteur de l’Education ont été engagées dans certaines écoles communautaires.

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