Le ministre des Finances a promis, jeudi dernier, de consolider durablement les engagements financiers de l’Etat dans les programmes soutenus par le Fonds mondial visant à lutter contre la tuberculose, le Vih-Sida et le paludisme, les trois principales maladies couvertes financièrement par cette institution basée à Genève en Suisse.
Au cours d’une rencontre avec une délégation du Fonds mondial, conduite par le gestionnaire principal du portefeuille, Dr Joshua Galjour, et des membres de l’équipe pays Comores, de l’agent local LFA basé à Madagascar ainsi que la secrétaire exécutive permanente du CCM-Comores, le ministre Ibrahim Mohamed Abdourazak a «réaffirmé l’engagement du gouvernement à suivre de près la situation financière des programmes de santé, en particulier au regard des réformes en cours à Washington».
Cette position exprimée par l’argentier du pays fait suite aux inquiétudes croissantes de baisse des contributions des donateurs. Après les Etats-Unis, la France a suspendu sa contribution au Fonds mondial, selon une information publiée la semaine dernière par le journal Le Monde. Une baisse des contributions confirmée par Dr Joshua Galjour qui a «souligné les difficultés financières auxquelles font face les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, dans un contexte de crise économique mondiale et de baisse des contributions de plusieurs bailleurs, notamment les États-Unis».
La pérennisation des programmes aux Comores
Le fonctionnaire international a fait savoir que sa mission à Moroni consistait à sensibiliser la partie comorienne sur les conséquences de cette baisse des subventions et échanger avec les autorités sur les modalités pratiques de pérennisation des programmes en cas de réduction des lignes budgétaires censées accompagner les stratégies de lutte contre ces trois maladies dans la durée. «Cette visite de courtoisie s’inscrivait dans le cadre d’échanges de haut niveau axés sur les engagements de cofinancement de l’Union des Comores et sur le règlement des dépenses non conformes encore en suspens auprès du Fonds mondial », a-t-on indiqué. « Dr Galjour a présenté les objectifs de la mission, ainsi qu’une mise à jour sur le portefeuille comorien, notamment les activités du CCM et les constats issus du suivi stratégique également rappelé l’allocation accordée au ministère de la Santé pour les deux subventions Vih/tuberculose et paludisme couvrant la période janvier 2025 – décembre 2027», a souligné une communication du ministère des Finances.
La partie comorienne s’est montrée sensible à cette nouvelle conjoncture financière que traverse le Fonds mondial et a promis de mécanismes pour garantir la durabilité des programmes déjà inscrits dans l’agenda des politiques du secteur de la Santé. «Le ministre des Finances a, pour sa part, réaffirmé l’engagement du gouvernement à suivre de près la situation financière des programmes de santé, en particulier au regard des réformes en cours à Washington. Il a assuré de la volonté des autorités comoriennes de renforcer leur coopération avec le Fonds mondial afin de garantir la réalisation des projets inscrits dans l’agenda national jusqu’en 2030», a encore souligné le service presse du ministère qui ajoute qu’Ibrahim Mohamed Abdourazak a renouvelé «les remerciements du gouvernement au Fonds mondial pour son appui technique et financier constant et pour son accompagnement dans la lutte contre les trois principales maladies».

