Selon Me Saïd Larifou, avocat des 600 personnes signataires de cette plainte, l’affaire est en phase d’enquête préliminaire par les auditions des témoins. “Nous avons appris que l’ancien directeur général de la police et le pré- sident de la commission parlementaire seront les premiers à être entendus par les enquêteurs. Suite à ces auditions de témoins, ce sera le tour des plaignants”.
Interrogé sur cette éventuelle audition des 600 personnes, Me Saïd Larifou a précisé que la démarche n’est pas collective. “Ces citoyens se sont constitués en collectif et ce sont les représentants des plaignants qui seront auditionnés par la brigade de recherche”.
Lire aussi : Programme de citoyenneté économique : La Mafia au sommet de l’Etat
Suite à ces explications, l’avocat a appelé ses clients à s’armer de patience car la procédure peut être très longue. “J’invite mes clients à faire preuve de modération car leur détermination est la mienne pour la manifestation de la vérité”. Dans son intervention, l’avocat soutient que cette manifestation de vérité portera des fruits et que le plus important c’est le recouvrement des fonds détournés.
“Notre objectif est que désormais, chacun puisse rendre compte de l’utilisation et de la gestion de l’argent public et surtout mettre fin à la culture d’impunité qui s’est installée au pays”. Au terme de son intervention, l’avocat a également ajouté que la procédure de recouvrement de ces fonds détournés va être longue et complexe car il faudrait employer des moyens juridique et diplomatique pour trouver l’endroit où est placé cet argent.
Lire aussi : Citoyenneté économique : 971.000.000 de dollars de manque à gagner
Au sujet de la circulation des passeports diplomatiques, Me Saïd Larifou appelle les autorités comoriennes à mettre fin aux missions diplomatiques confiées à des étrangers. “Cela sera le début d’un engagement de l’Etat comorien à marquer sa détermination pour mettre fin aux désordres commis pas les anciens dirigeants”.