Le programme des Nations-unies pour le développement (Pnud) et le ministère des Finances ont lancé hier à l’hôtel Retaj le projet de “renforcement du cadre et de l’écosystème du financement des Odd (Rcff-Odd)”. La cérémonie a été honorée par la présence des représentants de différentes agences du système des Nations unies aux Comores, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Santé et de la Justice du Commissariat générale au plan, etc.
Le coût du programme en question est estimé à “1 100 000 dollars”. Il a comme objectif principal “d’accompagner le gouvernement à renforcer l’écosystème financier national pour permettre une meilleure mobilisation et gestion de ressources en vue de la réalisation des objectifs de développement durable (Odd)”.
Dans son discours, le ministre des Finances et du budget Saïd Ali Saïd Chayhane a tenu à souligner avant tout que “le développement des Comores passe nécessairement par la mobilisation des ressources intérieurs avant de compter sur un quelconque soutien de nos partenaire”, et de poursuivre que “depuis le retour du président Azali Assoumani à la magistrature suprême, l’émergence économique et sociale qui est aujourd’hui la boussole de son action et celle de son gouvernement se réalise aussi avec des financements purement comoriens”.
Saïd Ali Saïd Chayhane estime, par ailleurs, que ce nouveau projet servira à “renforcer le dispositif de collecte et de sécurisation des ressources nationales en vue de l’optimisation de leur utilisation notamment en faveur des secteurs sociaux dont la santé.”
Le financement du plan Comores émergentes
De son côté, la représentante résidente du Pnud Comores, Fenella Frost, a montré que ce projet “vise à accompagner le gouvernement à promouvoir les réformes essentielles pour la création d’un environnement approprié pour le financement du plan Comores émergent (Pce) et des Odd.” La fonctionnaire onusienne a indiqué aussi que “le projet privilégiera le soutien aux réformes audacieuses et novatrices qui renforcent les capacités nationales pour habiliter le pays, à la fois, à mobiliser les ressources requises et à les absorber efficacement en faveur de la réalisation des Odd.”
La représentante du Pnud a finalement salué l’engagement du gouvernement tout en s’engageant à l’accompagner “votre engagement reste crucial aussi dans cette phase de mise en œuvre du projet étant donné les grandes transformations institutionnelles et opérationnelles dans la gestion des finances publiques qui y sont visées et qui demandent un leadership fort de la part du gouvernement. Je pense notamment à la restructuration de la gestion du Pip, à la mise en place d’un Cadre National de Financement Intégré (Inff), à la fiscalisation du secteur informel et au renforcement des mécanismes et pratiques du contrôle fiscal avec l’appui des Inspecteurs des impôts sans frontières”.
Le directeur général de la planification stratégique et de la population au Commissariat générale au plan Abdourazak Ibrahim a présenté le projet. Selon lui, ce projet permettre ade renforcer “la capacité de mobilisation des ressources internes…grâce à la mise en œuvre de l’initiative «inspecteur des impôts sans frontières ». Le Pays met en place et utilise des outils et processus efficaces. Les parties prenantes du secteur de la Santé disposent des capacités et outils pour la transparence dans la mise en œuvre des Odd».
Chamsoudine Saïd Mhadji