Cet ancien vice-président de l’Assemblée nationale lors de la précédente législature a été nommé directeur exécutif «du fonds de gestion des créances douteuses, irrévocables et des dettes toxiques de la Société nationale des postes et services financiers», par le chef de l’Etat, Azali Assoumani. Mohamed Ahamada Baco, puisqu’il s’agit de lui, occupe cette fonction depuis le 19 septembre, date à laquelle le décret présidentiel a été signé. Cette nomination résulte d’un autre décret signé en mars de cette année portant «création d’un fonds de gestion des créances douteuses, irrécouvrables et des dettes toxiques de la Snpsf». Dans ce document dont Al-watwan a obtenu une copie, l’on lit que «le présent décret est pris en application de l’article 6 (lire l’encadré) portant séparation des activités de la Société nationale des postes et services financiers».
Ainsi, l’on apprend que le fonds qui jouit d’une autonomie de gestion et de fonction est dirigé, selon l’article 3, par un directeur exécutif. «Il est assisté d’un comité de direction de dix membres désignés par arrêté du ministre des Finances parmi les agents du secteur financier de la Snpsf » et d’un comptable nommé par arrêté du même ministre. Le décret indique, par ailleurs, que le fonds dispose « d’un mandat de 5 ans pour effectuer le recouvrement des créances douteuses et non recouvrées ainsi que d’éponger les dettes toxiques issues de la scission de la Snpsf».
Créances douteuses qui s’élèveraient à 10 millions d’euros, un peu plus de 4 milliards de francs, selon nos confrères de la Gazette des Comores, un montant qu’Al-watwan n’a pas pu confirmer. En 2024, la Banque centrale des Comores (Bcc) estimait que les banques ne parvenaient pas à recouvrer 19 milliards de francs. Cette année, elle a fait appel à Mazars, un cabinet d’audit international qui lui aurait déjà remis un rapport sur les créances douteuses (lire notre édition du 19 mai 2025). Un rapport dont Al-watwan n’a pas encore obtenu une copie.