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Girofle : le ministère de l’Economie réaffirme le prix de 2.000 francs le kilogramme

Girofle : le ministère de l’Economie réaffirme le prix de 2.000 francs le kilogramme

Économie | -   Sardou Moussa

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Le gouvernement soutient la filière girofle à travers le respect du prix officiel de la campagne 2019. Il est, à cet effet, rappelé à tout le monde qu’il est strictement interdit de vendre ou d’acheter le kilogramme de girofle en dessous de 2.000 francs. L’ensemble des acteurs de la filière, des producteurs aux exportateurs en passant par les collecteurs ont été réunis au siège de la Coordination de l’action gouvernementale de Ndzuani.

 

La question relative au respect ou pas du prix du girofle par les acheteurs, qui nourrit tous les débats publics à Ndzuani ces dernières semaines, a fait l’objet d’une rencontre, le jeudi 19 septembre au siège de la Coordination de l’action gouvernementale de cette île. Etaient présents autour de la table le secrétaire général du ministère de l’Economie, le coordonnateur de l’Union dans l’île, le procureur de la République de Mutsamudu ainsi que des représentants de sociétés exportatrices du fameux produit. Il s’agissait pour ces derniers de s’engager définitivement au respect du prix fixé officiellement le 1er août dernier, et du côté du gouvernement d’y veiller. «Il est strictement interdit de vendre ou d’acheter le kilogramme de girofle en dessous de 2.000 francs. C’est le prix fixé par le chef de l’Etat et nous devons le respecter», a déclaré le Sg du ministère de l’Economie, Saïd Ahmed Saïd Toihir, aux journalistes à la sortie de la réunion avec les commerçants.

Le non-respect du prix officiel

Interrogé par rapport au fait que ces exportateurs disent ne pas trouver de contrats d’exportation qui leur permettent de respecter le prix fixé, le Sg a répondu que les exportateurs doivent dans ce cas se tourner vers le gouvernement, ce dernier aura une solution pour eux. S’exprimant au nom de l’ensemble des acteurs de la filière girofle, c’est-à-dire des producteurs aux exportateurs en passant par les collecteurs (chose curieuse dans la mesure où les intérêts des premiers sont souvent en contradiction avec les autres) du girofle, Ousseine Mansoib, grand commerçant de la place a déclaré : «Le prix du girofle est fixé par le gouvernement, mais tout le monde ne le respecte pas. Certains l’achètent à 1.700 francs le kilo. Cela ne nous a jamais semblé juste, et nous espérions qu’il arrivera bien ce moment où les pouvoirs publics prendront leurs responsabilités. Nous dénoncerons les contrevenants. Ils ne pourront pas se cacher car nous sommes déjà passés par là. C’est l’affaire de tous».Il faut noter que sous le bruit suscité par le non-respect du prix officiel, couve depuis un bon moment l’autre polémique liée à la chasse des commerçants étrangers du girofle installés au pays, et qui avaient déjà été entravés dans leur activité, pour «n’avoir pas respecté les conditions d’établissement». 

Un participant à la réunion, qui a dit parler en leur nom, a déclaré : «Les étrangers ont respecté le prix officiel, malgré que leur affaire ne marche pas bien. Ce sont les exportateurs comoriens qui en font fi. Et je précise qu’à ce prix de 2.000 le kilo, les exportateurs ne trouvent pas de contrats à l’étranger. Et le gouvernement doit surtout surveiller ceux qui font la collecte dans les rues, mais pas ceux qui sont dans les magasins à attendre les producteurs, car ceux-là respectent forcément le prix annoncé».

 

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